Il est parfois chose ardue voire impossible pour un groupe de choisir ses destinations de concerts quand il ne dispose que de peu de visibilité médiatique. Des petits malins bien débrouillards utilisent les réseaux sociaux comme alternative. Nous avons discuté avec le MC Alix, du collectif de hip-hop Odezenne qui crée les « Odezenne à la demande » afin de se produire dans des villes où ils ne sont pas bookés mais très atttendus. Et, ça marche. Témoignage.
Vous procédez sur Facebook ?
Oui, c’est simple, tu choisis ta ville, tu participes à l’évènement et tu y invites des amis. Ça prend, à tout casser, cinq minutes. La liste gonfle, le nombre de participants aussi. Je ne sais pas exactement comment mais ça arrive aux oreilles des organisateurs, des associations, des producteurs. La plupart du temps, ils aiment tous la démarche.
Il y a des coins où Odezenne marche très bien ?
Je crois oui, Bordeaux bien sûr, Lyon, Lille, Toulouse et Paris. Mais, je dois aussi parler de la Suisse. C’est assez malade. À Lausanne, hier c’était complet, on refusait des gens alors que le billet était a vingt balles. On a joué 1h30, on avait même plus de morceaux à la fin ! Et puis Bruxelles aussi, un concert de fou, on a eu un putain d’article le lendemain dans le grand quotidien belge. Je crois que ça a d’ailleurs joué sur notre programmation au Festival de Dour. Enfin, c’est juste dingue.
« Odezenne à la demande », finalement, c’est un moyen pour nous de travailler en plus étroite collaboration avec notre booker Base production. Ça facilite le travail d’équipe. Nous on mets de l’huile sur le feu c’est tout, lui il fait attention à ce qu’on ne se brûle pas, que les dates s’enchaînent et que le tour se passe bien. Il y a des salles qui nous aident aussi, le Krakatoa (à Mérignac) est derrière nous. Il ont encore payé nos affiches, ils sont là si on a besoin de conseils ou de résidences. Et puis le Moulin de Brainans nous a accueilli aussi pour une résidence dans le Jura. On a un genre d’organisation indépendante de bonne volonté et de motivés avec au centre, notre label Universeul. Si on a fait ça à la base, c’est juste qu’on voulait pas attendre encore un an + un album pour avoir le droit d’aller jouer dans ces villes. On a pas de temps à perdre.
Des villes sont d’ailleurs des « Odezenne à la demande » encore actifs, comme Nantes (31 mai), Marseille (1er juin), Grenoble (1er juin), Nancy (10 juin), Rouen (31 mai), Tours (31 mai), Bordeaux (31 mai), Rennes (1er juin) et Caen (1er juin).
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