MENU
En lecture PARTAGER L'ARTICLE

Daniel Avery, le monde à ses pieds

Il est partout : dans les prog de festivals, en back to back avec Ivan Smagghe et Erol Alkan dans les meilleurs clubs du monde, aux manettes pour remixer tout ce qui se bouge. Alors, 2014, année Daniel Avery ? Voilà quatre bonnes raisons d’y croire.

Son disque est un chef d’oeuvre. Sortir un album techno de nos jours, c’est assez couillu. De moins en moins de producteurs s’y risquent, redoutant l’exercice sur la longueur. Laurent Garnier, pourtant adepte du long format, explique dans cette interview qu’il favorisera désormais les EP aux LP. C’est là que réside le premier tour de force du rouquin de Bournemouth, Angleterre : avoir pondu « Drone Logic » (automne 2013), disque de plus de soixante-dix minutes parfaitement pensé pour ne jamais décrocher, porté par six morceaux qui pourraient tous prétendre à un EP  : Waterjump, These Nights Never End, Drone Logic, All I Need, Need Electric et Knowing We’ll Be There. Frémissements dans la sphère indé dès son apparition sur le net, puis acclamé dans les tops de fin d’année : le coup est parfait.

Son patron a le bras long. Bienvenu dans la galaxie Erol Alkan. A l’image de Boys Noize ou Busy P, Erol Alkan fait partie de ces producteurs au bras long, qui squattent les couvertures de magazines depuis le début des années 2000. Bien avant qu’il fonde sa maison Phantasy Sound sur laquelle sont signés, entre autres, Avery mais aussi Connan Mockasin, le garçon a aussi filé un sacré coup de main à Franz Ferdinand et Klaxons à leurs débuts. Erol a peu de protégés sous son aile, mais il les bichonne. Il embarque d’ailleurs régulièrement Avery pour des back to back musclés.

Il botte le cul de la techno anglaise. Sur le long terme, « Drone Logic » va faire beaucoup de bien à une Angleterre coincée entre ses vieilles gloires techno emmenées par Dave Clarke et ses électrons libres dont le BPM n’est, pour certains, pas la première source de kiff (Four Tet, Floating points, Kode9, Daphni). Album qui colle parfaitement à son époque, « Drone Logic » est une nouvelle balise dans le spectre très large des musiques électroniques du Royaume-Uni. Où comment réconforter la froideur de la techno analogique et le sens de la mélodie qui lui échappe parfois. Avery peut être fier de lui : s’il était Français, il serait le fils illégitime de Rebotini et Rone.

Il a une culture rock. Le choix des artistes remixés par Daniel Avery est un bon révélateur de sa personnalité. Comme son patron de label, Avery vient du rock et ça se sent (lire cette interview pour en avoir le coeur net). Il suffit de jeter une oreille à ses réinterprétations des titres de Primal Scream, Django Django ou The Horrors. Mais on ne résiste pas à l’idée de partager ici son dernier coup de sang : un remix d’un titre d’Audion (aka Matthew Dear), qui nous a décidé à écrire cet article après plusieurs semaines de procrastination.

 

Partager cet article
0 commentaire

0 commentaire

Soyez le premier à commenter cet article
Chargement...
Votre commentaire est en cours de modération
Merci
Une erreur est survenue lors de l'envoi de votre commentaire
Sourdoreille : la playlist ultime
Toutes les playlists

0:00
0:00
REVENIR
EN HAUT