Certaines musiques véhiculent des odeurs, des couleurs ou des saveurs. Avec Crystal Fitghter, c’est une température qui traverse chaque morceau, chaque note. La musique des hispano-anglais transpire la chaleur et l’humidité de l’été. Salvateur.
Depuis la sortie de son premier album fin 2010, Crystal Fighters est considéré comme le groupe réussissant le grand écart entre l’electro-pop branchouille du moment et des sonorités latines, d’Afrique et des Caraïbes. Une sorte de mélange improbable entre des hipsters et des roots.
Leur deuxième opus, « Cave Rave », est sorti la semaine dernière chez Pias. Vous avez d’ailleurs jusqu’à demain pour tenter d’en récupérer un exemplaire à la fin de l’interview juste ici.
A l’écoute du premier single, You and I, ultra efficace et entraînant mais tellement proche du premier album, on a un peu peur de se voir servir de pâles copies des précédents tubes (Plage, At Home, Follow…). Mais au fil des écoutes, on se rend compte que le quintet s’aventure dans des ambiances assez variées au fil des chansons et n’hésite pas à délaisser la pop toute fraîche. C’est notamment le cas sur le titre Separator où le groupe s’amuse a mélanger les ambiance psyché, rock indé et tribales. Assez perturbant lors de la première écoute, ce cocktail se révèle pourtant particulièrement jubilatoire.
Certains titres de l’album prennent des tournures très kitch, flirtant clairement avec la variété anglo-saxonne d’il y a dix ou vingt ans. Mais le tout semble totalement assumé et maitrisé, s’inscrivant dans cet ensemble complétement foutraque et anachronique qu’est l’univers Crystal Fighters. Finalement, le fil conducteur de cet album n’est pas à chercher dans les styles musicaux mais bien dans cette farouche volonté de répandre la bonne humeur et l’allégresse.
Ils seront en tournée en France à l’automne : le 28 octobre à l’UBU (Rennes), le 29 au Bataclan, le 30 au Ninkasi Kao (Lyon), et le 19 novembre à la Laiterie (Strasbourg).
Crédit photo : Neil Krug
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