Samedi dernier, je pensais passer une agréable soirée sous le signe du psychédélisme au Point Éphémère avec les concerts des Mystic Braves et de The Creation Factory. C’était sans compter sur un petit détail que j’avais légèrement mis de côté : l’achat des billets, une foule monstre sur place et un joli sold-out pas anticipé du tout. Récit de cet epic fail.
Ne reproduisez pas ça chez vous, et ne décidez (plus) jamais d’aller voir un concert au dernier moment. C’est pourtant ce que j’ai fait, avec regret. Mais ça ne m’a pas empêché d’en profiter.
Pensant que tout le monde avait déserté Paris en ce début du mois d’août, c’est tout naturellement que je me suis pointé au Point Éphémère en sirotant des bières sur le trajet et ravis à l’idée de croiser le chemin de ces quelques Californiens venus ensoleiller les oreilles des chanceux qui sont venus les voir. Remplis d’assurance et d’houblon, je m’approche de l’entrée de la salle d’où fusaient des riffs de guitare de la première partie qui venait de commencer, The Creation Factory, un jeune groupe formé en 2014 et qui m’avait motivé à bouger mon gros cul par 35 degrés à l’ombre. Hyper enthousiaste, je lâche un petit « UNE PLACE SIOUPLÉ » sorti spontanément, avant qu’on ne me réponde « AH BEN NON, C’EST COMPLET. ON N’A PAS MIS LE PANNEAU DEHORS ? ALFRED, TIENS, METS-LE ! ». Bordel, toute cette route pour rien.
Essayant de gruger tant bien que mal et de trouver une solution pour pouvoir rentrer à l’intérieur, et en voyant des gens toujours plus nombreux se ramener sur place et choqués de trouver porte close : je décide de renoncer, dégoûté et anéanti d’être à quelques mètres de l’objectif final. Sauf que depuis l’extérieur, dans l’espace qui sert de terasse/fumoir en plein air, une petite porte dérobée donnant sur les loges et l’arrière de la scène était ouverte, et laissait sortir un niveau sonore plus que confortable pour pouvoir apprécier le concert d’où je venais de me faire recaler. Fun fact : sur la porte, était placardé en lettres majuscules « MERCI DE GARDER CETTE PORTE FERMÉE ». Mais en pleine canicule, f*** la sécurité.
Du coup, c’est en fumant clope sur clope et sans verre à la main que j’ai pu écouter le concert de The Creation Factory, sans pour autant voir leur visage ; et je devais avoir l’air bien malin à danser solo depuis l’extérieur, dans le vide. Du bon rock allant du vieux rythm’n’blues à la surf music, comme si nous étions replongés dans les années 60 sans pour autant donner dans la caricature facile. Et c’était vraiment violent, depuis l’extérieur.
Une fois leur concert terminé, je me suis tâté à rentrer en douce par l’entrée des artistes, mais j’ai décidé de fuire car je n’allais pas passer la soirée sur les quais sans pouvoir entrer écouter la suite ni boire une bière ; laissant les veinards qui ont réussi à se procurer une place profiter et suer dans le sauna du .FMR pour le concert des Mystic Braves qui suivait. Je suis allé faire le zouave au concert de Magnetix à la place. Deux salles, deux ambiances.
Moralité : Achetez vos préventes lorsque vous voulez vraiment voir un concert. Cela vous évitera d’écouter un groupe depuis l’extérieur en enchaînant les clopes de frustration.
En attendant un prochain retour en France où on espère voir leurs visages et être face aux amplis, vous pouvez vous écouter leur premier album sorti cette année chez Lolipop Records. Une petite pépite ensoleillée en provenance directe de Los Angeles qui vous accompagnera pour le reste de l’été.
Mention spéciale pour le titre « I Don’t Know What To Do » qui sonne un peu comme les Kinks de la première heure.
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