Power pop, folk mélancolique et rock emphatique : Cloud Control est incontestablement un produit de son époque.
Cloud Control, à la base, est un jeu qui consiste à relier des jolis nuages en faisant attention à ne pas toucher au passage les méchants nuages noirs. Un jeu d’équilibriste. C’est aussi, en quelque sorte, l’histoire un peu gentillette de Cloud Control, groupe australien venu instantanément illuminer notre printemps.
Paru en 2010, ‘Bliss Release’ a tout de même mis plus d’un an pour traverser le Pacifique, et débouler timidement dans nos bacs. Alors évidemment, son chanteur Alister Wright et ses chœurs (en partie féminins) sont typiquement le genre de personnes à ulcérer les allergiques à ces mélodies pop, lyriques, et emplies de fraicheur. Mais à notre humble avis, ils s’en foutent. Eux tracent leur route, qu’ils conçoivent comme sinueuse, avec des titres qui ne craignent pas les virages. C’est la principale force du disque : il est faussement niais.
Quelques titres ici :
La révolution pop attendra, entendons-nous bien. Mais tout de même, voilà un disque suffisamment réussi pour tenter la comparaison avec Local Natives ou Annuals. Power pop, folk mélancolique et rock emphatique : Cloud Control est incontestablement un produit de son époque. Il y a à peine dix ans, ce groupe serait bloqué à la case Sydney. C’était avant la vague appelée néo-folk. Alors, Cloud Control oublié dans trois ans ? Pas si sûr.
Au Rock Dans Tous Ses Etats (Evreux), le vendredi 24 juin !!!