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Cinq visions du Rock (en Seine)

La fin de l’été arrive. Bientôt l’heure de mettre à la cave les tentes, les duvets et les pom’potes, qui vont rejoindre la crème solaire qui n’a finalement pas servie. Il reste pourtant un dernier festival. Un petit dernier pour la route. Celui qui sonne chaque année la rentrée mais qui nous permet de ne pas trop déprimer vu la prog’. Rock en Seine. Cette année encore, le festival francilien porte particulièrement bien son nom. Du groupe indé à l’énorme tête d’affiche, le rock est présent sur toutes les scènes, du début à la fin du weekend. Petite illustration avec cinq groupes choisis en dehors de la grande scène pour cinq visions différentes et complémentaires du rock.

Wild Beasts

Quand on parle de rock, on parle de l’Angleterre. N’en déplaise à certains.
Il ne se passe pas une année sans que la Perfide Albion voit naître de nouveaux projets qui renouvellent le genre sans jamais le renier. A l’image de Wild Beasts qui depuis presque dix ans allie l’exigence d’un rock indé à des mélodies mélancoliques et romantiques. Present Tense, le dernier album, ajoute une couche psyché à l’ensemble, sans perdre la moindre cohérence. Comme une évidence.

St. Vincent

On peut être belle comme un ange et faire un rock démoniaque. N’en déplaise à certains.
Découverte il y a presque quinze ans au sein de la géniale et folle chorale des Polyphonic Spree, puis quelques années plus tard dans le groupe de  Sufjan Stevens, Annie Clark perpétue en solo le génie créatif de ses collaborateurs. Touche à tout, elle n’hésite pas à exploser les cadres et les frontières entre rock, pop et dance. En quatre album, l’évolution est plus que saisissante : l’indie pop à fleur de peau du premier album a laissé la place à un magma explosif, tantôt dansant tantôt dissonant. Une nouvelle idée de la beauté.

Warpaint

Le Rock se conjugue décidément bien au féminin. N’en déplaise à certains.
Rough Trade en sait quelque chose. L’excellent label britannique (Arcade Fire, The Libertines, Antony And The Johnsons…) suit depuis leur premier album le quatuor féminin de Los Angeles et son post-punk particulièrement noir et angoissant, malgré les belles envolées vocales. Exigeantes et sans consessions, les filles de Warpaint font mouche aussi bien sur album que sur scène.

Die Antwoord

Le rock peut se faire sans guitare. N’en déplaise à certains.
Les sud-africains de Die Antwoord donnent une nouvelle vision de l’énergie et de l’attitude rock en phase avec ce nouveau siècle (plus si nouveau que ça, d’ailleurs). Provocateurs et cyniques, Ninja, Yo-Landi Vi$$er et DJ Hi-Tek savent mettre mal à l’aise, aussi bien par leur musique que par leurs visuels et clips. Dans un pays où l’homme a engendré le meilleur comme le pire, Die Antwoord tord jusqu’à la déraison les différentes cultures et références, sans se soucier du malaise que cela peut provoquer. De grands malades.

Royal Blood

Pas besoin d’être cinq sur scène pour faire du bon rock. N’en déplaise à certains.
Et ici encore, pas de guitare ! Juste une basse et une batterie. Forcément, les sales gosses de Brighton sont régulièrement comparés aux White Stripes et aux Black Keys. Mais il y a quelque chose de plus brut, de plus primaire et bestial chez ces deux-là. Les compositions sont recherchées. Mais l’interprétation est dévastatrice et ne s’embarrasse pas de chichis.

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