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Cinq excellentes raisons d’écouter Fatima

Être Suédoise d’origine sénégalaise et installée en Angleterre pour pratiquer un mélange d’electronica, de R’n’b et de jazz : c’est ce à quoi ressemble l’univers de Fatima. Son premier album « Yellow Memories » est une magnifique pièce qui regroupe un producteur aux mains de fée nommé Floating Points, beaucoup d’intimité et de chouettes coupes de cheveux.

La réconciliation avec le R’n’b

Le premier album de Fatima « Yellow Memories » est un mélange de soul et de R’n’b. Si la discographie des Destiny’s Child vous reste dans un coin de la tête mais que c’est encore beaucoup trop mielleux et putassier, on ne peut que vous comprendre. Il y a bien eu Frank Ocean, Raleigh Ritchie, Drake ou même un bout acceptable du dernier Justin Timberlake, mais la pilule peut encore être difficile à avaler. Pour vous comme pour nous, Fatima peut être une belle porte d’entrée. Intimisme et mélancolie se frottent aux différents terrains de jeu des producteurs qui l’ont assistée. Une large palette de musique soul qui montre qu’il y a de nombreux moyens de transmettre la musique de l’âme.

Les deux meilleurs producteurs anglais du moment

Ou presque. Évitons les superlatifs. Si le disque de Fatima est aussi bon, c’est que les deux producteurs qui ont bossé à la prod sont vraiment les plus cool (encore un superlatif). L’un est le boss du label Eglo, touche-à-tout encyclopédie musicale vivante Floating Points ; le second est son poulain, le beatmaker fLako. Mais pas que ! On sait que Theo Parrish a mis sa petite graine, qu’il y a eu Scoop DeVille (qui a eu le rôle d’éminence grise pour Kendrick Lamar et Snoop Dogg), le frangin de Madlib, nommé Oh No et des inconnus complets : Knxwledge et Computer Jay. Chacun d’eux y va de sa petite touche perso dans « Yellow Memories ». Et ce n’est pas Gilles Peterson, proche du label Eglo, qui dira le contraire. Ses hommages répétés à la chanteuse sont une preuve supplémentaire de son talent.

De nouveaux mélanges et de belles combinaisons

Toutes ces petites graines de producteurs possèdent une forte identité. Lorsque Floating Points agite son piano et ses beats (sur les titres Do Better, Talk, Biggest Joke Of All, Give Me My Name) on est clairement plongés dans des ambiance jazzy voluptueuses. Quand fLako pointe son nez (sur Family, La Neta), on est face à des paysages statiques, des textures et de l’ambient music. Il nous rappelle que c’est l’association la plus originale et novatrice qui a grandement participé au succès de la chanteuse. Du r’n’b-contrebasse (Technology), du groove halluciné (Circle), des interludes a capella où la voix est démultipliée (Sun Star Solar, Rest In Peace). De la bizarrerie et de la mignonnerie. Et le mieux dans tout ça, c’est que le disque possède, selon nous, une certaine cohérence.  Décidément, il n’y a que Pitchfork pour être déçu.

Contrairement à Erikah Badu à qui on la compare souvent…

… Elle ne se produit pas pour des dictateurs africains en se foutant pas mal des peuples opprimés (via Les Inrocks). Non, Fatima joue pour des petits festivals qu’on adore, comme par exemple chez nous en France pour le Macki Music Festival (Elle sera accompagnée du Eglo Live Band / Vidéo Boiler Room ci-dessus) ou encore à une édition précédente du Worldwide Festival de Gilles Peterson.

Pour ses coupes de cheveux (un peu)

Fatima possède la voix des grandes dames, la classe et le décalage d’un artiste originale et les tourments d’une véritable chanteuse de soul.

Et ça fait du bien.

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