Ce soir, vers 22h, la cave de l’International va se faire secouer, bien proprement. Pearl Dragon, Sir Thomas Gray et DJ Gajamagic, aka Champagne Champagne, font une halte à la Sourdoreille Party au coeur de leur tournée européenne. Présentations.
Mars 2012. Bar de l’Eclusier, à Niort. Un mec torse-poil, micro à la main, sort du bar par la fenêtre, chauffe les badauds en terrasse, puis retourne dans la fournaise, monte sur un tonneau, cogne un lustre et retourne le pauvre Eclusier. On arrache nos caméras de cette liesse, et on se dit, en sortant, qu’on verrait bien ces trois-là dans le salon de notre pire ennemi, pour lui rafraîchir la déco.
Six mois plus tard, c’est à l’International qu’on a rendez-vous avec nos copains de Seattle. Passé le petit succès de leur tube Soda & Poprocks, Champagne Champagne a accouché cette année de deux mini-albums. Le premier, « Private Party », contient des titres incendiaires, qui nous rappellent l’envie de tout casser d’un autre trio, les Lexicon. Autant dire que leur nom de scène n’est pas usurpé. Les protégés du très bon label Platinum Records (Success, C.R. Avery, Bikini Machine, Archwoodmann, etc) savent aussi se la jouer tranquilles, notamment sur leur deuxième disque (« Swine ? My Brother »). Avec titres plus cérébraux, comme si ils essayaient de faire des yeux doux au label Anticon.
Bref, on a trouvé en ce groupe une chouette antidote au hip-hop poseur. Champagne Champagne sur les planches, c’est de la transpi, des jumps dans la foule, des flows mitraillettes ou enfumés, et des instru de dingues biberonnés aux Beastie Boys, mais aussi à The Cure ou Cannibal Ox, selon les intéressés. Et surtout une bonne dose de déconne, de sauvagerie à peine contenue. Rendez-vous ce soir, rue Moret, avec nos loustics.
Champagne Champagne, ce soir à la Sourdoreille Party (avec Toki Wright, Subarys et Crabe), à l’International, au 5 rue Moret (métros Couronnes et Parmentier). De 21h à 2h. Entrée libre.
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