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C’est beau UssaR

C’est beau UssaR. C’est beau UssaR. C’est beau UssaR. Quand on est dans un ressenti 40°C à l’ombre et qu’on se prend les portes de la perception en pleine face, avouez que ça rend un peu zinzin. Bref, c’est beau UssaR.

Ne m’en voulez pas pour la relative désorganisation de cette chronique. En réalité, je n’ai poncé le disque dans son intégralité, et donc l’agencement de ses titres, qu’une fois après avoir découvert quelques morceaux sur les internets. Ici donc, le désordre est roi. Mais quand on aime fort, les sentiments n’arrivent-ils pas eux-mêmes sans aucune hiérarchie ? Ça c’était pour la pirouette.

Il aura fallu quelques accords de piano plaqués sur « 6 milliards ». Une suite de mots simples et jolis écrits par UssaR pour écrire une chanson d’amour dont le pouvoir lacrymal s’est foutrement imposé à mon métabolisme. D’un « Mon amour la lumière suit le bruit de tes pas » à un « Et si tous les vins sont amers, les fruits manquent de chair, si le soleil se perd, et que tu as trop froid. Je suis près de là juste derrière, sur une pale un désert, je compte des grains de verre, je n’espère que toi », je me laisse largement porter. Au-delà des mots, nécessaires véhicules, c’est surtout la formule en piano-voix qui rompt la tranquillité d’une journée lascive. De même que le chanteur semble, dans « Dehors », me  ramener à une triste réalité « il est beaucoup trop tard pour partir », je ne peux m’empêcher de voguer en plein pays fantastique, où les bidouillages électroniques s’annoncent en autant de névroses.

A ce moment-là, je reprends le fil de ce disque Ussar, premier du nom sorti le 16 juillet. Ou plutôt je pars du début. « Loin » est un titre d’une noirceur écrasante. Le fabuleux morceau – difficile de peser ses mots – introduisant l’EP n’en est pourtant pas forcément une invitation à se pendre pendant les cinq restants. Ça aurait été trop bête de s’arrêter là. Ça aurait été trop bête de louper le tribal et lancinant « La Violence » co-chanté avec Léonie Pernet. Il y a du Disiz (le refrain de « Hiroshima ») dans le « Pensées Rochers » d’UssaR : dans la voix et la prod chargée, même si Disiz garde la palme de la déclaration d’amour et d’impuissance (à la maladie de sa mère) et de la prod obscure. Et puis comme une chronique n’a pas une once d’objectivité et de bonne foi, alors oui, se fondre dans le très variète « Antilles – Normandie » a tout d’un moment agréable, sans casser trois pattes à vous savez qui.

Ce ne sont pas ses premiers pas franchis, en plein confinement dans « Bidon Vie », qui pourraient transporter le badaud averti au septième ciel mais la période a été compliquée pour tout le monde. Surtout, le titre a le mérite de poser les bases d’une musique à double-lecture, quand économie de moyens et textures mélancoliques cohabitent, lorsque petites mélodies et opacité électronique se pavanent en public. Son remix, en duo avec Malik Djoudi, du titre « Butterfly » de Léonie Pernet, avait à ce propos mieux attisé la flamme. La voilà incendie.

Bon, on le dit que c’est un super disque ?

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