Trop, c’est trop. On a décidé, en ce jour où la météo a revêtu ses habits de deuil, de passer quelques héros à la moulinette. Oui, ces mecs plutôt beaux gosses qui tirent volontairement la tronche sur la pochette de leur disque et qui adorent le côté sombre du mot dark, tout en citant Daho dans leurs interviews. Putain de lovers bicolores.
Il est à l’origine de cet article : Lescop (photo) est partout. Dans les oreilles de ta grand-mère qui surfe sur la bande FM, dans tous les magazines ché-bran, sur la platine de Joakim. Regard ténébreux et fuyant, teint blafard, Français in the text, mais label from London. Comme si Ian Curtis et Arnaud Fleurent-Didier avaient enfin adopté. Le rejeton nous exaspère un peu.
Lescop, Tokyo La Nuit
Yan Wagner adore tirer la tronche. Même Google Images, en page 14, n’a toujours pas repéré une esquisse de sourire. Peut-être ça le swag, quand on fait quand on fait de la « synth pop »qui glacerait le sang d’un pingouin. Lui aussi a immortalisé son faciès sur sa pochette d’album, sans doute le jour où il a appris qu’une vilaine pneumonie s’était chargée d’envoyer la stache de Freddie Mercury aux cieux. Car oui, ses héros à lui, ce sont New Order et Depeche Mode. Et on va pas dire trop de mal de lui, car son garde du corps s’appelle Arnaud Rebotini.
Yan Wagner, Turmoil
La première fois qu’on vous a parlé de Gesaffelstein, c’était en mars 2011. Depuis, l’homme au costard sombre a violé toute la planète, passé Lana del Rey dans un bain d’acide et créé son label avec un autre homme des ténèbres, The Hacker. Bon, lui, on le kiffe depuis le début. Même sous ses airs de mec toujours tiré à quatre épingles, jamais trahi par une photo d’une fan transie prise dans un after douteux dans un festival macédonien. Ce mec est l’antithèse de Breakbot, qu’on se le dise. Il sourira sans doute quand Orelsan ne zozotera plus. Intutile de préciser qu’il a aussi opté pour chasser la couleur de ses pochettes d’EP.
Gesaffelstein, A Lost Era
Techno toujours, voici Siskid. Ou plutôt David Shaw and The Beat, puisque que le gazier vient de changer de nom de scène (d’ailleurs, on se demande pourquoi, Siskid ça claquait bien). Bref. Encore de la mélancolie des orteils au front sur fond de synthés. Et encore ce pessimisme en mode « tu sais, je suis un mec profond »face à l’objectif. On aurait presque envie de lui dessiner quelques confettis fluos dans les cheveux, car merde, cette sinistrose généralisée va finir par nous faire craquer. Ah tiens, sinon, voici un remix de Daho par Siskid !
Etienne Daho, Amoureux Solitaires (Siskid’s Sunset Version – Extended Mix)
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