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Ce qu’on retiendra de Muse…

Sourdoreille vous propose aujourd’hui le premier tome d’une série d’articles basée sur un principe : retracer la carrière d’un groupe en ne retenant qu’un seul titre par album. Forcément réducteur, forcément subjectif. Ici, on ne garde que le meilleur et on essaie d’oublier le pire de chaque album. On commence avec Muse et ses 5 albums. 1999 – Showbiz – Muscle Museum

C’est en 1999 que Matthew Bellamy et ses 2 comparses entrent pour la première fois dans nos vies. Une entrée en douceur, tout en finesse avec ce premier album intitulé « Showbiz« . En France, le public les découvre grâce à leurs prestations dans NPA et sur Ouï Fm. Showbiz, c’était et ça restera à jamais « Muscle Museum« . Un titre qui existait bien avant la sortie de ce premier album puisqu’il s’agissait du nom du premier EP de ces 3 Anglais (1997). Un titre qui résume à lui seul le Muse des débuts. Il y a dans cette chanson tout ce qui fait qu’on peut adorer ce groupe aussi fort qu’on peut le détester. Loin de la Britpop à la mode à cette époque, Muse navigue alors dans un rock à fleur de peau qui emprunte plus aux Smashing Pumpkins et à Radiohead qu’à Oasis ou Blur. Radiohead sera justement le groupe que toute la presse citera en « référence ultime » pour parler de ce nouveau groupe. Muscle Museum reflète également parfaitement le mélange de finesse et de puissance que le groupe essaie d’insuffler à ses compos. Une tendance qui ira en s’accentuant au fil des années.

2001 – Origin of Symmetry – Plug in Baby

Probablement le plus bel album du groupe : le plus psyché, le plus inspiré et le plus abouti. Avec un son nettement plus lourd, avec une basse omniprésente et bourrée d’effets, Muse flirte avec des sonorités électro. On a parfois l’impression d’entendre le « Sexy Boy » de Air ! Le côté grandiloquent est ici nettement plus affirmé et revendiqué que sur Showbiz. Mais ce Plug in Baby, c’est aussi et surtout l’un des plus beau riff de ces 20 dernières années. Dommage que les paroles ne soient pas à la hauteur de cette chanson qui a traversé la décennie sans prendre une ride.

2003 – Absolution – Butterflies & hurricanes

Le dernier titre d’Origin of Symmetry s’intitulait « Megalomania« . Autant dire qu’on était prévenu. Car depuis 2003 et cet Absolution, Muse s’est lancé dans une course à la grandiloquence, à la surenchère d’ambiance de fin du monde en apothéose. Une grande partie des premiers fans ont alors lâché prise. Mais étrangement, c’est à partir de cet album que le groupe se fait véritablement connaître du grand public. S’il ne fallait sauver qu’un titre de cette 3e galette, ce serait Butterflies & hurricanes. L’une des chansons où la passion de Bellamy pour la musique classique éclate au grand jour (solo piano, accompagnement violon). Bon évidemment, on conserve le côté grandiloquent. Mais bon, c’est Muse. Faut pas pousser…

2006 – Black Holes and Revelations – Supermassive Black Hole

L’album qui a définitivement fait lâcher les résistants de la première heure. Ça part dans tous les sens (cuivres, electro, classique). Mais on ne va nulle part. Puisqu’on est obligé d’en garder un, on s’écoute Supermassive Black Hole. Ce premier single fait figure d’ovni sur l’album. Un peu comme si Prince avait couché avec Marilyn Manson et The Darkness. Évidemment, on y parle encore de fin du monde et d’amour….

2009 – The Resistance – Uprising

Matthew Bellamy l’avait annoncé, c’est album serait « hors norme », bien plus proche de la musique classique que des standards rock. Au final un album rock, une chanson complètement calquée sur Bohemian Rhapsody de Queen et 3 derniers titres formant une « pseudo » symphonie. Difficile à digérer. On retiendra cet Uprising qui nous rappelle le très bon Time is running out du 3e album. Mention spéciale pour les « Come on » en chœurs complétement kitch mais carrément trippants.

Voilà ce qu’on retiendra pour l’instant de Muse…

…ou pas!

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6 commentaires

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Maé 23.03.2010

Grâce à votre article et à la musique qui l’accompagne, je suis retombée en adolescence pendant un petit quart d’heure.
Effet produit –> :-)

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Mat 23.03.2010

Oui moi aussi j’ai vu Muse en 2001 dans une Medoquine bordelaise totalement blindée, mais le public était des connaisseurs qui avait découvert Showbiz sur le tard et ce n’était pas encore un « grand public » (= celui qui remplit les stades). Entre 5000 personnes et 40000, il y a une marge!
Sinon tout à fait d’accord avec le « Une grande partie des premiers fans ont alors lâché prise » à partir d’Absolution. En tout cas, ça été mon cas. Dommage car Showbiz (découvert par Sunburn à l’époque où Le Mouv était une vraie radio à la prog indé…) et Origin Of Symmetry ont été et resteront des grands moments… C’était le Muse d’une autre époque, regrettée.
Quant à « Arcade Fire ne passe sur aucune radio »… je reste perplexe!!! Evidemment qu’il ne tourne en boucle sur les radios grands publics mais c’est un groupe qu’on entend, à la radio, à la télé (le nombre de reportages qui utilise leur musique…), etc…

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Donny 23.03.2010

En gros, on retient les Singles, si j’ai bien compris ? :-)

De mon coté, sur le premier album, c’est ‘Showbiz’ qui atteint les sommets.

Pour le second, ‘Citizen Erased’.

Rien que sur pour ces deux titres ils auront mon estime à jamais.

Pour la suite, nada…ou presque.

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Tuc 22.03.2010

Hello Sourdoreille,

Bon article! En bon fan de Muse, je dois avouer qu’à l’écoute du dernier album, c’est vrai que ça sent le sapin…
Ça ne m’empêchera pas d’aller les voir au stade de France et aux Vieilles Charrues 2010! Car oui, ils ont certes pris une direction grand public, mais Oui, leur performances live valent vraiment le coup!

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samizdat 22.03.2010

Bah tu sais, tu peux remplir un Zenith sans connaitre ce que perso j’appelle un succès « grand public ».

Arcade Fire ne passe sur aucune radio ou TV et peut remplir un Zenith.

Muse, avant le 3e album, c’était connu du public rock, mais pas au delà. Ca passait pas sur Virgin Radio (europe 2) ou RTL2. Ca faisait pas un Stade de France.C’était pas numéro un des ventes toutes catégories confondues….

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L’équipe sourdoreille 22.03.2010

« Mais étrangement, c’est à partir de cet album que le groupe se fait véritablement connaître du grand public »

Ouep… Moi j’ai vu Muse pendant la tournée Origin Of Symetry à Lyon, dans une halle Tony Garnier blindée avec 7.000 personnes : )

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