Deuxième de la finale des Inrocks Lab sur la scène du Trianon samedi dernier, Camp Claude devrait poursuivre son ascension. Happé par le single lascif qu’est « Trap », on a ensuite apprécié les deux autres titres de leur EP. En première partie de The Dø mi-septembre, le public a reçu une jolie claque d’un trio beaucoup plus rock qu’il en a l’apparence sur disque. Quelques questions pour mieux connaître ce groupe emmené par la photographe de mode et réalisatrice de clips Diane Sagnier, désormais chanteuse.
Le tremplin des Inrocks a apporté une médiatisation à Camp Claude. On aimerait en savoir plus sur la genèse de ce groupe cosmopolite. La première rencontre remonte à quand ?
On s’est rencontrés à Paris. On avait un rendez-vous professionnel avec Diane pour qu’elle réalise notre clip pour Tristesse Contemporaine (Leo est aussi le guitariste suédois de ce groupe) et on a commencé à faire des clips avec son aide. De fil en aiguille, on fait maintenant de la musique ensemble.
Leo Hellden et Mike Giffts semblent venir d’univers musicaux différents, comment s’est faite la symbiose entre garage, rock et electro ?
A la base, on a plutôt les mêmes influences. Pour le live on a partagé les tâches de cette manière afin que Mike gère les machines et Leo la guitare.
Au Cent Quatre, la scénographie était inexistante puisque vous jouiez en première partie de The Dø dont les instruments étaient déjà placés. Lors d’un « concert à vous », le décor a-t-il une place importante ?
Il y a six mois environ on faisait notre premier concert, donc pour l’instant on n’a pas eu beaucoup d’occasion de développer l’approche scénique. On en parle très régulièrement et on a beaucoup d’ambition, donc on espère qu’on aura la possibilité de développer ce point bientôt.
Pendant ce concert, vous avez effectué une reprise du King. Elvis est une référence pour Camp Claude ? D’autres icônes à votre Panthéon ?
On aime bien le coté showman d’Elvis. Celui de James Brown également. Mais on préfère leur côté showman plus pour l’esprit que la musique.
Diane, tu es connue principalement pour ton job de photographe de mode. Le chant est un hobby qui devient un second métier ou tu le vis comme une parenthèse enchantée qui se terminera bientôt ?
La musique est une passion tout aussi puissante que l’image… Si ça fonctionne et que les créations touchent du public, s’étendent, et génèrent du plaisir, il n’y a pas de raison de rendre ce moment éphémère.
En tant que photographe, tu tournes ta langue sept fois dans ta bouche pour ne rien dire à tes confrères au moment d’un shooting pour Camp Claude ?
On ne se cache rien en tout cas (rires).
C’est la scène qui te plaît le plus ou les heures passées avec tes amis à composer ?
Les deux aspects me plaisent, chacun à son « enjoyment ». J’adore la scène, ça fout le bide en vrac mais l’expérience est dopante ! Et les journées passées à composer, c’est une autre sorte de détente. Tant qu’on est dans la création, et à nouveau dans le plaisir, ça me va.
Est-ce difficile de garder le côté ingénu des premiers mois au moment des compromis inévitables (maison de disque, artwork…) qu’entraînent la conception du premier album ?
Non, ce n’est pas difficile car nous n’avons jamais cessé d’écrire et tester de nouvelles idées pour l’album et les concerts. On n’a donc pas le temps d’être stressés par les maisons de disques. Et puis, de toute façon, cela n’a pas arrivé jusqu’à présent.
Si votre trio pouvait composer une bande originale pour un réalisateur, qui choisiriez-vous ?
Jason Matzner qui a réalisé le film « d’eternal summer » de référence à nos yeux, à savoir Dreamland sorti en 2006.
Crédit photo : cuillere-a-absinthe.fr
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