Born Ruffians débarque à Lille le 1 octobre 2013, au Grand Mix et on vous fait gagner des places. Le groupe a sorti cette année « Birthmarks », un troisième album particulièrement enthousiasmant. Une ribambelle de tubes pop qui s’ajoutent à deux précédents disques qui avaient déjà séduit. Véritable bête de scène, Luke Lalonde retrouve un public français avec lequel il entretient une relation spéciale.
Composé de Luke Lalonde (guitares et chant), Mitch DeRosier (basse) et Steven Hamelin (batterie), Born Ruffians s’est formé dans la cour d’un lycée en 2002 à Midland, dans l’Ontario (Canada). En 2006, son maxi éponyme dévoilait déjà à la face du monde un rock enjoué et fédérateur, dans la lignée de leurs grands frères Clap Your Hands Say Yeah. La présence chez Warp d’un groupe à l’identité pop assumée au sein d’une maison aussi renommée étonnait. Elle prouvait surtout la valeur du jeune trio, qui confirmera ensuite par un premier album épatant et encensé par la critique et le public : « Red, Yellow & Blue« .
Le cercle amical est souvent déclencheur des découvertes musicales. Dans le cas de Born Ruffians, il peut même parfois en être le symbole : depuis maintenant six ans, Little Garçon est en effet ce genre de chanson fédératrice. Peu importe le moment où le contexte où on l’entend, dans un bar ou en pleine fête, elle se chante à tue-tête. Ses paroles y sont pour beaucoup : « I don’t care just where you go. As long it’s with me. I don’t mind just what you do. As long as it’s with me, too ». Cet album leur ouvrira les portes d’une tournée mondiale (première partie de Caribou, Hot Chip, Hidden Cameras et de Peter Bjorn & John).
En 2010 parait « Say It », album plus complexe qui intègre des influences afro. Il n’a pas été un désenchantement, loin de là et le titre What To Say (ci-dessus) en est l’une des plus belles preuves. Parce que la musique de Born Ruffians est incroyablement positive et joyeuse, elle évoque une multitude de couleurs. Colorée mais sans jamais être trop sucrée. C’est tout le talent de ces Canadiens, qui refusent le « prêt-à-écouter » et les compositions formatées. C’est même tout le contraire : elles empruntent des chemins de traverse et des labyrinthes réjouissants, portant l’exigence d’une écriture pop rarement prise en défaut. Leurs morceaux résistent à l’épreuve du temps et les projettent loin devant ces groupes « Kleenex », aussitôt écoutés, aussitôt oubliés. Leur nouvel album, « Birthmarks », paru cette année après une escapade solo de son chanteur Luke LaLonde, confirme tout ça. Chez Born Ruffians, les chansons s’installent dans nos vies comme de beaux repères pour devenir ces joyeuses madeleines de Proust qui fédèrent un groupe de personnes et cimentent leurs amitiés. Pourtant, Warp les a virés depuis. Belle connerie.
Mais que serait cette effusion de joie à l’écoute de leurs disques si l’essai n’était pas transformé de si belle manière sur scène ? L’essentiel est d’ailleurs peut-être là : leurs concerts sont une leçon de générosité et d’énergie, une véritable communion entre un groupe et son public. Ces moments-là sont autant d’antidotes à cette mélancolie et ces micro-dépressions qui traversent chacune de nos vies et s’emparent de nous sans qu’on se sache comment s’en défaire. Momentanément, ce groupe nous libère. Il est un formidable exutoire.
Concours : On vous fait gagner des places pour leur concert au Grand Mix à Lille le 01 octobre. Pour ça, il vous suffit d’envoyer votre nom et prénom à l’adresse concours@sourdoreille.net avec l’objet Concours Born Ruffians.
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