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Benjamin Booker démonte les clichés sur les tournées de rockeurs

Le blues rock, ce n’est pas que ces incessantes reprises rabâchées et ces groupes pastiches qui digèrent une musique cinquantenaire. C’est aussi un genre qui a su se moderniser, apprendre du stoner, s’accaparer des machines, se gorger d’un élixir de jeunesse. Benjamin Booker est extrêmement précoce et semble avoir eu plusieurs vies. On a demandé à ce natif de la Nouvelle-Orléans de nous vérifier, confirmer ou démonter les clichés qui entourent le culte des rockeurs en tournée. Et finalement, il les a démontés.

Crédit photo : Max Norton (le batteur du groupe)

Les filles sublimes qui viennent à la fin des concerts.

Il y a toutes sortes de gens qui viennent nous voir après les concerts. Parfois de jolies femmes, mais je peux pas m’empêcher de penser à la prochaine date, de ne pas louper le « runner » pour la prochaine ville.

Ton producteur te la fout à l’envers et gagne de l’argent dans ton dos.

Jamais.

Le rade vraiment bizarre dans lequel tu dois jouer pour gagner ta croûte.

J’ai déjà joué dans un bar de cambrousse appelé « Aces » où les gens m’interrompaient en gueulant « Je suis trop vieux pour ces conneries » et « Assez le métal ! »

Ton entourage qui te presse de jouer ce classique rock qui te sort par les oreilles.

Par chance, j’ai une bonne team et rarement de pression. Si je ne l’aime pas, je ne le joue pas.

Tu prends des moues et des poses de musiciens que tu adules.

Ummmmmmmmm, nope.

Benjamin Booker

Partir en tournée avec quasi que de mecs, ça fait des blagues salaces et des conversation sur du sexe, la majeure martie du temps.

Non, on passe le plus clair de notre temps à lire, écouter de la musique. On est des gens très classes.

Ton groupe est le dernier à coucher le bar.

On a des nuits tardives mais tu as des gens qui te récupèrent partout où tu vas, en tournée. Ça nous est arrivés beaucoup de fois de partir immédiatement après le concert parce qu’on devait se lever tôt.

Tu commences à avoir des petites habitudes en avion.

Je déteste prendre l’avion donc je fais tout ce que je peux pour oublier le fait que je suis à 30.000 pîeds du sol. Ça implique lire, mater une tonne de films, écouter des playlists pré-faites, puis relire.

Arriver sur scène et crier « Hello Chicago » alors que tu es à Détroit.

Non, j’évite habilement ce classique en donnant du « Hello » général.

Rêver d’être un groupe de rock et de partir en tournée quand tu étais gosse.

Je crois que je n’ai pas vraiment une quelconque idée de ce que c’était de partir en tournée jusqu’à la fac où j’ai rencontré des gens à qui c’était déjà arrivé. Ensuite, j’ai compris que c’était juste : dormir dans ta caisse, manger de la junk-food et avoir une hygiène de vie médiocre. Mais je savais dans quoi je m’embarquais.

Faire la première partie d’un groupe dont tu connais toutes les chansons.

Peut-être pas toutes les chansons mais j’ai ouvert pour les Jacuzzi Boys, l’année dernière, et c’était hyper excitant. C’est un groupe de Miami complètement fou et j’étais clairement au premier rang quand ils ont commencé à jouer.

Être fan d’un groupe depuis ta tendre enfance. Les rencontrer. Te rendre compte que ce sont des idiots.

Pas des idiots, mais beaucoup trop différents de ce à quoi je m’attendais.

Te faire booker à une soirée où les gens se foutent royal que tu sois là.

Tout le temps, quand j’ai commencé.

Benjamin Booker

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