Est-il encore necéssaire de rappeler l’apport de la Nouvelle-Orléans à la musique moderne ? Nouvel exemple avec la découverte, cet été, d’un certain Benjamin Booker. Un duo guitare-batterie viscéralement ancré dans le blues, qui forcément rappellera The Black Keys. Mais ce serait un vilain raccourci de s’arrêter à cette seule comparaison.
A la différence des Black Keys, Benjamin Booker ne semble pas connaitre la galère du début de carrière. Non, lui s’est déjà fait plaisir au printemps chez le mythique David Letterman, vient de faire un carton au Lollapalooza, a signé chez Rough Trade et est adoubé par le management d’Alabama Shake. A son âge, le duo texan comptait les mouches et faisait l’aumône dans les cafés-concerts.
La prochaine étape est évidemment l’arrivée attendue du premier album, celui où l’on assemble toutes ses influences et où l’on offre souvent une partie de soi, comme cette jeunesse passée en Louisiane à chanter dans les églises pour y apprendre le groove. Avant que notre homme ne se saisisse plus tard des guitares pour transformer ses compositions en petits hymnes incandescents, qui ne vous prennent jamais en traître.
Si Benjamin Booker sent le blues rugueux à 100 km à la ronde, c’est sa veine soul qui permet à ce premier album de réchauffer nos jambes et notre cœur. Le bonhomme n’a peut-être que 24 piges mais chante comme s’il avait déjà connu trois vies, avec l’intelligence d’offrir des temps de répit et une respiration parfois bienvenue. Typiquement le genre d’artiste qu’on veut désormais voir absolument sur scène pour confirmer l’impression de vivre potentiellement une belle aventure, en bonne compagnie.
En attendant, la sortie officielle de ce premier album, c’est pour ce mardi 19 août. Mais comme souvent, NPR vous propose de l’écouter avant l’heure ici.
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