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Benicassim, popeux are not dead

Avant de mettre les voiles sur Brest et Astropolis dans trois jours, petit report de Benicassim, où l’un des membres de Sourdoreille s’est égaré pendant notre Sourdoreille tour. Avec un bonheur popisant incommensurable.

Il est un festival en Espagne, le FIB, qui chaque année fait le bonheur des compagnies low cost. C’est par centaines que Ryanair & co crachent sur le sol espagnol un flot d’Anglais prêts à en découdre avec le soleil.

Une prog de popeux comme pourrait dire le punk lambda. Une prog faite pour attirer le Rosbeef, mais qui, cette année, a plutôt séduit l’autochtone. La faute au manque de véritables têtes d’affiches, à en croire les Fibeurs de toujours. Il est vrai que l’on était très loin de la fréquentation record de 2009 .

Donc pour 2010 : Kasabian, Gorillaz, Prodigy, Hot Chip… Et bon nombre de groupes espagnols, dont The Sunday Drivers. Tout cela sur trois scènes. Gros bémol : la répartition trop inégale des journées.

Jeudi, soirée plutôt calme, pas de gros noms, des scènes clairsemées et pourtant en cherchant bien on peut avoir de belles surprises. Dirty Projectors et The Temper Trap sont de celles-ci. Les premiers tout droit venus de Melbourne nous ont délivré un live tout en douceur. Seule petite fausse note : un Knotty Pine expédié en une minute. La compil de « Dark was the night » était d’ailleurs très présente sur le festival. On ne compte plus le nombre de fois où on a entendu le So far around the bend de The National balancé entre chaque concerts.

On scotche donc devant le live dynamique et efficace de The Temper Trap. Question déroutante de la part de deux anglaises. « This is Kasabian ? ».

Du côté de la grande scène (Escenario Verde) à 19h le vendredi soir, un bonne surprise. Les trois Irlandais de Fionn Regan, de la petit folk douce, avec un début de concert en acoustique, soleil en pleine face, avec Fionn Regan, justement, accoutré d’un chapeau, d’un pantalon noir et d’une chemise en jean. C’est bien connu, le rockeur ne bronze pas !!! Y a qu’à voir le teint blafard de Julian Casablancas, vu la veille.

On parlait d’une prog de popeux et bien on l’a eue. Vendredi était le soir d’Hot Chip… Plus vraisemblablement celui de Vampire Weekend à en croire le nombre de spectateurs , mais pour nous c’était Hot Chip… Pas de déception de ce côté-là ; ils ont envoyé la patate nos petits geeks, à nous faire perdre plusieurs litres de sueur… « Over and Over » clamé par toute la foule qui se soulève sur une même impulsion , c’est quand même beau à vivre. Du coup, il nous a fallu sacrifier Mumford and Sons et n’assister qu’à la fin du concert de Yacht… Dommage.

Fin de soirée sur Boys Noize… Un petit sifflement retenti qui se fait de plus en plus présent , c’est l’appel, le set commence les derniers fêtards encore présents en auront pour leur compte…

Plus on avance dans le festival plus il y a du monde, pour autant le samedi n’était pas la journée à graver au fer rouge sur le cul d’une vache. Petite forme, et oui finir les soirées à 6H du mat pour se réveiller trois heures plus tard en sueur pour cause de température insoutenable sous la tente, ça vous épuise. Mais c’est aussi la magie de Benicassim, le Red bull n’est pas à considérer en option.

Faute avouée à moitié pardonnée , gros survol du live de Prodigy.
2H30, Cut Copy attendu de pied ferme mais pas de réel enthousiasme. S’en suit d’un beau foirage qui est celui de ne pas rester pour le concert de The Japanese Popstars… qui ceci étant avoué nous a paru très bien du camping.

Dimanche, bien décidé à ne pas se laisser abattre par je ne sais qu’elle obscure envie de dormir, le choix est fait on se met dans le peloton avec la ferme intention de piquer le sprint final à tous ces Anglais qui ne semblent pas connaître le coup de mou…

Direction le concert de Two Door Cinema Club, le coup de mou ce soir là ils ne connaissaient pas. Super dynamiques, heureux de jouer, les trois Londoniens se sont même offert une sortie de scène à la rock star avec jet de baguettes, laché de guitare et foule en délire. Chauds pour enchaîner avec le concert de Foals qui ne manquait pas de pêche . Il s’est même mis à pousser des gens sur les arbres. Gros applaudissements au moment ou la gars qui s’évertuait à s’asseoir sur une branche depuis dix minutes à enfin réussi à se repositionner à la verticale.

Au rang des grosses déceptions, Gorillaz. Le live ressemblait à une super prod américaine à la Jay-Z. Et les interventions de Damon Albarn sont entre coupées par de nombreux guests…
Et pour finir le festival, c’est sur Yuksek que notre choix s’est porté, vivre ce concert avec une majorité de personnes qui ne connaissent pas a un côté très jouissif, on sait en se dirigeant vers la scène qui est quasi vide, qu’elle va très vite se remplir. Il ne lui a pas fallu plus de trois morceaux, au Frenchy, pour quadrupler son public …

Fin du festival la grande scène diffuse son habituelle valse de clôture, quelques persévérants s’attardent au set d’Aldo Linares que nous n’auront encore pas vu malgré sa présence sur le festival depuis nos débuts il y a 5 ans. C’est pas grave il sera sans doute là l’année prochaine !

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