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Beauregard : pourquoi on a hâte d’y être

On va commencer cet article en la jouant blasé : on parcourt beaucoup de festivals. C’est notre boulot. Et c’est un chouette boulot, ne nous y méprenons pas. Mais parfois, on se lasse. Chaque année, on voit les noms s’empiler sur un visuel et on a l’impression que les mêmes scènes d’un même film se répètent partout. Partout sauf, entre autres festivals pertinents, à Beauregard cette année.

Alors, qu’a-t-elle de si particulier, cette prog’ 2016 de Beauregard ? Après tout, avec Louise Attaque, Jain, Jeanne Added, The Shoes et Feu! Chatterton, elle héberge pas moins de cinq des huit principaux squatteurs de festivals de notre étude 2016. Oui, c’est vrai. Mais regardez bien autour. Alors oui, on a hâte.

On a hâte… de voir PJ Harvey, pour sa seule date en festival en dehors du très parisien We Love Green (Nuits de Fourvière, ça ne compte pas, c’est triché). La reine descendra de son trône vendredi 1er juillet dans le cadre verdoyant du château de Hérouville-Saint-Clair, pour un set annoncé comme exigeant et anti-best of, si l’on se fie au parcours de celle qui ne fera décidément jamais rien comme les autres.

On a hâte… de découvrir enfin sur scène un autre monument de ces vingt dernières années. Un certain Beck. Si vous n’êtes ni à Beauregard, ni aux Eurocks ce week-end là, vous le louperez. C’est con, hein ? Pour l’occasion, on a succombé à une envie à laquelle on avait jusqu’ici toujours su résister pour ceux qu’on chérit : spoiler honteusement la setlist de la tournée actuelle. Le genre d’acte un peu idiot, aussitôt effectué, aussitôt regretté. Le plaisir d’un gamin qui ouvre son cadeau avant l’heure, peut-être. Sauf qu’un adulte voit ce même plaisir un peu contrarié. Mais l’ami Beck peut nous réserver quelques surprises. Ce ne serait pas la première. Et même s’il s’en tient finalement à son carnet de route actuel, à la lecture des chansons et de leur enchaînement, cela nous ira. Nous n’avons pas toujours envie d’être surpris, allez comprendre.

On a hâte… d’enchaîner Beck avec Ghinzu dans la foulée. À chaque fois qu’on a croisé ces Belges (les doigts de nos deux mains ne suffisent désormais plus), on a lâché les chevaux. Exceptionnels en live, ils ont ce pouvoir de nous faire enfiler immédiatement un costume de groupie.

On a hâte… de voir ce que donne N U I T sur scène. Les titres enregistrés sont si prometteurs. Même si les bougres n’ont visiblement pas choisi leur nom à la légère, tant l’atmosphère qui s’en dégage est propice au clair-obscur. Sauf que le groupe joue à 17h15, en attendant de grimper les échelons et de s’offrir une place au cœur des soirées, une place que leur talent semble justifier.

On a hâte… d’être face à un mythe, en la personne de Robert Plant. On ne fera l’affront à personne de le présenter. Mais être en face d’un tel bonhomme sera vertigineux, en sachant qu’à la différence d’artistes de sa génération, lui est encore généreux et pertinent sur scène. Rien d’autre à ajouter. La patience est une vertu.

On a hâte… de nous plonger plus globalement dans une densité de programmation absolument épatante. Rendez-vous compte : Beirut, Jurassic 5, The Kills, Feu! Chatterton, Rone, The Horrors, les Chemical Brothers, et, et, et…et on s’arrêtera là. Vous finirez de faire votre programme, car le festival n’est pas complet. Nous n’aurions pas osé vous écrire ces lignes, sinon. Croyez-vous que nous sommes si cruels ?

Plus d’informations sur le festival Beauregard ici.
Crédit photo PJ Harvey : Maria Mochnacz

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