Cette chronique aurait dû être écrite le 2 mai. Pour notre défense, les fans des Beastie Boys attendent depuis 4 ans...
Idéalement, cette chronique aurait dû être écrite le 2 mai. Pour notre défense, on n’était plus à un mois près, les fans des Beastie Boys attendant « Hot Sauce Committee Part Two » depuis quatre ans.
Droit au but. Comme les beats radicaux et le débit ravageur du trio new-yorkais, il est inutile de se perdre dans de longues phrases pour qualifier le nouvel album des Beastie Boys. Décapant, cet opus distille des instrus funky et hip-hop old school qui donnent la ouache.
Quatre ans après « Mix-Up », les vétérans du hip-hop de Big Apple ont croqué les titres à pleines dents. Dans un monde où les machines ont tendance à offrir des sons trop similaires, les quadras jouent eux-mêmes leurs instruments. Est-ce le cancer de la gorge d’Adam Yauch – expliquant ce long silence – qui leur a donné envie de redonner de la voix après un précédent album 100% musical ? Mystère. Ce qui est certain, c’est que ce huitième album équivaut à une cure de jouvance.
Michael « Mike D » Diamond, Adam « MCA » Yauch, et Adam « Ad-Rock » Horovitz osent même flirter avec le reggae-dub dans un duo agréable avec Santigold, intitulé Don’t Play No Game That I Can’t Win.
L’autodérision ne fait pas peur au trio à la langue bien pendue. Evoquant la profusion de rappeurs, le featuring avec Nas casse les clichés. Le hip-hop ne regorge pas uniquement de gangstas intéressés par des V6 où siègent des bimbos en rut, messieurs les bien-pensants. Ecoutez !
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