Pour James Mathé, la pilosité rousse est une force. Sous son nom de scène, Barbarossa, Barberousse pour les intimes et les Italiens, il s’échauffe sur ses synthés et emmène son auditoire dans son monde stratosphérique. Désormais, c’est fuck l’acoustique et vive l’électro-pop.
Après avoir fait partie du groupe de José González, James Mathé a rejoint l’excellente maison Memphis Industries et accompagné Junip et Poliça en tournée. Il est temps d’ajouter notre petite pierre à la notoriété de ce garçon plein de ressources.
James Mathé a longtemps évolué au sein du José González Band, groupe fondé autour du chanteur argentin installé en Suède et auteur du tube Heartbeats. Parfaitement intégré dans le groupe, le rouquin londonien adapte parfaitement ses choeurs à la voix de tête.
À l’origine de deux albums sur le label écossais, Fence Records depuis 2005, il a sacrément progressé. Memphis Industries ne l’a pas loupé en annonçant pour le 5 août 2013 la parution de l’album solo de Mathé « Bloodlines ».
L’album s’est un peu découvert et, comme une épaule dénudée, a laissé apparaître son premier single Load. Petite pépite électro-pop rythmée par des beats hip-hop et moment atmosphérique assuré par la voix de Mathé.
Si l’univers acoustique dans lequel il a vécu l’a construit, il va progressivement s’en éloigner. La découverte électronique est trop forte et l’attirance avec ses instruments immédiate. Une version acoustique de The Load est malgré tout disponible sur le site de Madmoizelle.
C’est par des nappes de synthés planantes, ses boîtes à rythmes qu’il va se construire ses propres voluptes musicales lo-fi. L’auteur compose ses morceaux comme des balades modernes, aux noms de clowns et aux guitares saturées et aériennes.
Des artistes viennent soutenir la sortie de l’album en s’adonnant aux joies des remixes. Les titres Turbine et The Load mis entre les mains des producteurs Sinah, Babe et Deadbear. Entre down tempo et ambient, ils adhèrent parfaitement à l’esprit rêveur et planant de la musique du rouquin.
On souhaite donc à Barberousse une réussite (méritée) dans sa quête d’élévation, d’évasion et de musique vaporeuse.
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