Sortir dix noms de la copieuse prog des Trans Musicales : tel est le petit défi qu’on s’est fixé ce matin après s’être brossé les dents. Après de longues écoutes, on a donc décidé de vous faire une bande-son deux fois plus longue que d’habitude, partagée entre le jour et la nuit. Et encore, on ne vous a (presque) pas parlé des Champs Libres, de la création Wanted Posse… Rendez-vous à Rennes dans deux semaines.
Get Your Gun (samedi à 17h45 – 4 bis)
Invité dans le cadre d’un focus sur la scène européenne au 4 Bis, ce trio danois fait dans le rock/blues le plus américain qu’il soit. L’ombre de Nick Cave traverse forcément leurs brumeuses compositions. Mais les plus nostalgiques d’entre-nous retrouveront avec plaisir un timbre de voix qui n’est pas sans rappeler un certain Bertrand Cantat.
Zammuto (samedi à 17h30 – La Cité)
Rescapé de l’excellent groupe d’électro/folk The Books, Nick Zammuto déterre son projet perso lancé il y a plus de dix ans. Sur disque, le résultat est particulièrement jubilatoire : une musique déjantée et déstructurée, à mi chemin entre Dan Deacon et Ratatat ! On a hâte de voir ce que peux donner ce capharnaüm en concert…
Bow Low (jeudi à 17h05 – L’étage)
Chaque année, la scène caennaise se tape une expédition chez les voisins Bretons. Et souvent, ces jeunes groupes ne font pas le voyage pour rien. Bow Low devrait marquer cette édition 2012. Bénéficiant déjà d’une belle côte chez les pros depuis leur premier album en 2008, ce quatuor surprend par la maturité de ses compositions.
Nick Waterhouse (vendredi à 14h00 – Champs Libres)
Si l’on se fiait aux apparences (sonores), on dirait que Nick est noir et que sa musique a tranquillement traversé le XXe siècle. Sauf que ce Californien n’a que 25 ans et ferait passer Pete Doherty pour un latino ! Nick Waterhouse va chercher le meilleur de la soul et du blues des années 50 pour les mélanger habillement à un rock complétement intemporel.
Alphabet (samedi à 15h55 – L’étage)
L’un des groupes rennais au programme de cette édition 2012. Ces quatre potes ont délaissé l’an dernier leur premier groupe Soft Burp pour tenter l’aventure Alphabet. Selon leur propres mots, il s’agit donc d’une musique « Electronic Surrealist Rock ». Rien que ça…
TNGHT (photo, samedi à 01h – Hall 9)
La première fois qu’on a croisé Lunice, c’était au bord d’un lac au FME, dans le fin fond du Québec, devant 20 personnes à tout casser. Notre deuxième rendez-vous avec le Montréalais risque d’être un peu différent. Désormais moitié de TNGHT (prononcer Tonight) aux côtés de Hudson Mohawke (Warp), il est prêt à foutre le feu partout où il passe avec leur dubstep bien calibré et rarement putassier, BO idéale d’un bon remake de Star Wars.
Spitzer (samedi à 4h30 – Hall 9)
Encore du Lyonnais, encore du Infiné. Oui, ce ne sont pas les premiers. On a bien aimé le récent album de Spitzer, « The Call », même si on en fera pas notre chouchou 2012. Une techno sombre et élégante, parfait pour faire tenir debout les derniers excités qui peupleront le hall 9 à 4h30 dimanche matin.
Team Ghost (jeudi à 21h30 – Hall 3)
Le récent succès de M83 ferait presque oublier son passé. Avant de voler de ses propres ailes, Anthony Gonzales était associé à Nicolas Fromageau, qui a décidé de quitter le projet en 2009 pour fonder Team Ghost. Voici ce dernier programmé aux Trans, à la faveur de son « Dead Film Star EP », sorti ce mois-ci. On reste dans ce qui a fait la renommée initiale de M83 : des chouettes morceaux d’électro-pop bercé par des voix hallucinées. La ressemblance entre les deux groupes est même assez troublante.
Zeads Dead (samedi à 02h – Hall 9)
Encore des orfèvres nocturnes. Débarqués de Toronto, les deux Zeds Dead tournent depuis un moment. Un seul maxi incendiaire à leur actif (« Adrenaline »), mais une tonne de remixes. Leurs propres productions sont souvent trop faciles et convoquent les éternelles sirènes dubstep. Mais leurs remixes (Bon Iver, Radiohead) sont de petites bombes.
Kölsch (samedi à 03h30 – Hall 3)
Signé sur le prestigieux label Kompakt, le Danois Rune Reilly Kölsch fait partie de ces esthètes de la techno qui savent faire danser sans forcément faire appel aux grosses turbines. De petites mélodies insidieuses, qu’il jouera en live aux Trans, ont fait sa réputation. Il est aujourd’hui soutenu par tout le gratin, de Richie Hawtin à Magda en passant par Ricardo Villalobos. Un peu de poésie dans l’apocalypse dubstep ne fera pas de mal.
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