La bande-son de cette semaine prend ses quartiers en Afrique du Sud, pays bouillonnant qui accouche de groupes hybrides, nés d’une émulation artistique que beaucoup d’autres pays pourraient lui envier. Petite sélection.
Sibot. Repéré par le label Jarring Effects, ce garçon du Cap fait également partie de la génération d’artistes post-apartheid qui digèrent sans problème les différentes cultures qui cohabitent dans ce pays. Son premier opus « In With The Old » est un petit bijou dont on ne s’est jamais lassé. Mais on préfère avant tout Bang On The Drum. Avec Spoek Mathamabo au chant : ça tombe bien, on vous en parle juste après.
Spoek Mathambo. Avec Spoek Mathambo, on reste dans le registre de la parole engagée et libérée. Inspiré de l’effervescence sonore de Soweto, le bonhomme de vingt-sept ans a ensuite grandi à Johannesburg pour devenir tout à tour MC, producteur, DJ, danseur et graphiste. Aujourd’hui installé en Suède, il affirme qu’il y a « quelque chose d’unique, une gamme de sons, un réservoir d’énergie propre à l’Afrique du Sud». Écouter sa musique reste le meilleur moyen d’en être convaincu.
Petite Noir. Petite Noir est né de parents angolais et congolais à Bruxelles. Sa musique est difficilement qualifiable. Le côté flippé des héros de la cold wave mélangé aux musiques locales, une voix qui n’est pas sans rappeler Tunde Adebimpe de TV On The Radio… Pour la suite, on vous laisse vous faire une idée.
Skip & Die. Vous avez dit polyglotte ? Convoquant tour à tour anglais, afrikaans, xhosa, zoulou, espagnol et portugais, Skip & Die est né de la rencontre entre Cata. Pirata (Catarina Aimée Dahms) et un producteur hollandais, Jori Collington. Ici, on annonce la couleur dès le nom de l’album : « Riots in the jungle ». Un son totalement débridé et affranchi des codes, à l’image de ce Love Jihad où l’on retrouve clarinette klezmer et flow hip-hop pour une jouissive invitation à la transe. Skip & Die devrait marquer les prochaines Trans Musicales. Et on imagine déjà une M.I.A dépassée pleurer sa mère.
Mujava. Grâce à son tube Township Funk sorti chez Warp en 2008, Mujava a été l’un des artistes les plus médiatisés de son pays (avec Die Antwoord) ces dernières années. Il faut dire que l’histoire du gars qui devient une star grâce aux chauffeurs de taxi de Pretoria qui diffusent son morceau, ça fait joli sur un CV. Vedette des Transmusicales de Rennes la même année, où son set n’a pas bluffé grand monde, Mujava a depuis disparu des écrans, près des collaborations plus ou moins rapprochées avec Jay-Z ou MIA.
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