Quelques jours après la démonstration des anti-mariage homosexuel et son flot de dérives intolérantes, on vous propose une plongée musicale dans la diversité et l’ouverture. L’amour avec le même sexe, l’amour à plusieurs ou l’amour en solo… Ici, toutes les formes d’amour ont leur place. N’en déplaise à Civitas et Mme Boutin.
Sexy Sushi. On commence par un titre volontairement explicite et trash, histoire de faire fuir les plus pudiques. Rebeka Warrior nous prouve que les hommes n’ont pas le monopole des déclarations graveleuses. Et c’est tant mieux. Du Sexy Sushi dans toute sa splendeur, qui nous fait bien comprendre pourquoi le public des débuts du groupe était si féminin et lesbien.
Stereo Total. Depuis presque 20 ans, le couple berlinois prend un malin plaisir à mélanger musique, rebellion, fête et sexualité. Des chansons aussi acidulées que subversives, à l’image de cette déclaration d’amour… à trois. A noter que le groupe sera présent dimanche 27 janvier à Mains d’œuvres pour le MO’FO.
Punish Yourself. Presque 20 ans que les corps peinturlurés des Punish Yourself fricotent avec les foules. Vite catalogué techno-indus, le groupe toulousain a su se renouveler au fil de ses albums (son dernier en date est un hommage au kraut-rock), sans quitter des yeux ses références que sont les séries Z, les BD macabres et le sexe désinhibé. Dans le titre « Sexy », les paroles évoquent la question du genre, thème récurrent chez Punish Yourself. Une certaine idée de l’enfer pour l’abbé Grosjean.
Antony & The Johnsons. On reste sur la question du genre justement, histoire de bien faire comprendre aux plus obtus les nuances sur l’identité sexuelle de chacun. Depuis toujours, Antony Hegarty assume sa différence : « Je sais qu’il y a beaucoup d’enfants qui souffrent de ne pas faire partie du groupe, mais moi, ça ne me dérangeait pas. J’étais bien dans mon univers merveilleux rempli de couleurs, de formes, de musique, de rêves. » affirmait-il récemment. Son identité transgenre traverse l’ensemble de son œuvre et de sa vie depuis toujours. Sur « I Am a Bird Now », son second album (le plus beau sûrement), Antony se livre totalement, sans tabou, mais avec pudeur et poésie. Le plus beau et le plus fort des plaidoyers.
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