C’est un réflexe partagé par tous : comparer un nouveau groupe avec ce que l’on connait déjà. Il n’y a presque pas de découverte qui ne nous fasse pas penser à un artiste déjà connu, par la voix, la mélodie, le rythme, l’ambiance générale. Mais parfois, la ressemblance est si forte et globale qu’on ne sait plus trop si on doit au plagiat l’appréciation de ce nouveau venu qui nous rappelle de si bon souvenirs. On a choisi cinq artistes très fortement influencés par d’autres mais qui méritent toute notre attention.
Andy Shauf (sosie d’Elliott Smith)
Envoyé par le festival « M par Montréal » à l’édition 2015 du SXSW, Andy Shauf en a profité pour faire découvrir aux pros de la planète indie son deuxième album tout juste sorti. Le Canadien assume pleinement les références qu’on lui renvoie sans cesse : Elliott Smith bien sûr, avec ce timbre de voix et ce rythme lancinant, mais également Nick Drake. Mais le sosie ne fait aucunement du plagiat. Les compositions présentent sur The Bearer of Bad News un affranchissement naturel et deviennent des références en tant que telles. A suivre. De très près.
These Brittle Bones (sosie de Son Lux)
Si l’on en croit sa page Facebook, cet Anglais exilé à Singapour n’a que 16 ans ! Mais Chris Jones pourrait avoir 18 ou 22 ans que ses premières compositions n’en restent pas moins bluffantes. Sa musique ? Du piano/voix agrémentée d’ambiance electronica. La recette n’a rien de nouveau. Mais quand elle est bien faite, il serait idiot de s’en priver. Hiraeth, son premier album, vient de sortir en deux opus séparés : Pt.1 Bedroom et Pt.2 Studio. De la suite dans les idées.
Novo Amor (sosie de Bon Iver)
Ali Lacey a visiblement été bercé par l’indie folk américaine. Sur sa page Facebook, le natif de Cardiff affiche ses chouchous : Tallest Man on Earth, James Vincent McMorrow et bien sûr Bon Iver. La filiation vocale (mais aussi mélodique) avec Justin Vernon est bluffante. La dernière production de Novo Amor est une reprise surprenante du « Welcome to the Jungle » des Guns N’Roses. Un titre qui est devenu la BO d’une pub pour un déodorant avec Romain Duris en guest star. Putain d’époque.
Jeremy Loops (sosie de Mumford and Sons)
Déjà assez (re)connu sur ses terres, ce Sud-Africain commence à se faire une place sur la scène internationale depuis la sortie de son single et du clip « Sinner ». Sa folk portée à l’harmonica est teintée de références à la musique traditionnelle sud-africaine. Un mélange qui se rapproche étonnamment de la country très pop et acidulée des désormais stars Mumford and Sons.
Man Is Not A Bird (sosie de Diabologum)
Le dernier sosie est un peu tiré par les cheveux mais c’était l’occasion de vous parler de ce groupe parisien qu’on apprécie tout particulièrement. Le quatuor formé en 2012 distille un post-rock fortement emprunt de shoegaze et de références des années 90. Si ce titre truffé de répliques de cinéma n’est pas révélateur de l’ambiance de l’album » Survived The Great Flood », il montre tout de même le potentiel de ce jeune groupe, et nous rappelle le sublime et immortel titre des Diabologum, « La Maman et la putain ».
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