De Beach House à Dan Deacon en passant par Animal Collective, Baltimore a accouché en quelques années d’une jolie flopée de groupes. A tel point que la ville est désormais considérée comme la place forte de l’indé US. Pour s’y retrouver dans cette jungle de projets parfois un peu consanguins, on a demandé à Dan Deacon, l’un des pères de cette tribu, de nous concocter une bande-son de 5 groupes locaux.
Ed Schrader’s Music Beat
Voici un duo basse/batterie survitaminé qui s’engouffre dans un post-punk aussi abrupt qu’expéditif : leur album de onze titres se déroule en 21 minutes ! Leurs prestations scéniques font également l’objet d’une radicalité visuelle. Ed Schrader, le leader du duo, n’a comme instrument qu’un seul tom de batterie, qui est lui même la seule source de lumière (éclairée de l’intérieur). Effet garanti.
Horse Lords
Méthode opposée pour ce quatuor qui a sorti fin septembre son premier EP de deux titres pour 38 minutes de musique psyché. Une musique instrumentale réussissant habilement à changer d’ambiance au fil des minutes. Il y a un petit côté Battles en moins pêchu. Les membres de cette nouvelle formation ne sont pas des inconnus à Baltimore, certains ayant bossé pour Teeth Mountain et même pour Dan Deacon. Là bas, il parait que c’est le groupe du moment…
Dope Body
Entre noise et hardcore, ces quatre excités produisent une musique hautement toxique et addictive. Selon nos confrères de The Drone, le groupe s’était formé en 2008 pour un concert qui devait être leur unique performance au musée d’Histoire naturelle de Baltimore. Depuis, Dope Body a sorti trois albums et retourné des centaines de salles de part et d’autres de l’Atlantique.
Height With Friends
Dan Keech, qui se cache derrière se projet, ressemble légèrement à Rover. Son dernier album se nomme « Rock and Roll ». Pourtant, il s’agit bel et bien de hip-hop. Un rap au flow particulièrement bien senti. Height With Friends a tourné en première partie de Dan Deacon et a pu compter sur la collaboration de Wye Oak pour ce dernier album.
Chester Endersby Gwazda
On termine avec l’un des artistes les plus proches de Dan Deacon puisqu’il s’agit de son producteur (notamment du dernier « Americana »). On lui doit également quelques albums de Future Islands et Cloud Nothings. Chester a décidé de passer de l’autre côté du rideau avec ce projet qui a vu le jour en début d’année. Une musique qui fera forcément penser aux ambiances bouillonnantes et très travaillées de cette scène indé de Baltimore. On ne serait lui en tenir rigueur…
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