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Baleapop : la détente générale

Ça y est, c’est fini. Baleapop a fêté ses cinq ans dans le bon esprit, la décontraction ambiante et la rigueur artistique. Entre un strip-tease de l’icône queer-rap Mykki Blanco, des événements bon marché, de la tôle qui vibre et un public dénudé, tout le monde a pu se faire plaisir. Récit en mots et vidéos.

Apéro revival

Fraîchement débarqués à Saint-Jean-de-Luz dans la journée, on se dirige vers l’apéro d’ouverture de Baleapop. La sauterie se déroule devant les Halles, en extérieur, et est animé par un bout de l’équipe des Nuits Sonores. Un DJ set de 18 à 23h (ou un peu plus) sous le signe de l’éclectisme, du revival disco et d’une série de tubes de années 90-2000 (de MOP à Mylo en passant par Todd Terje et MIA). Il annonce le début d’un festival ouvert et accessible. Frustrés de la fin du set (chose qui nous arrivera tous les soirs), on rejoint l’ensemble des festivaliers déjà nombreux sur la plage, pour un rassemblement festif.

Halles

Festival à la cool

Du haut de ses cinq ans, Baleapop ne se prend pas la tête. Malgré son succès grandissant, la bande d’amis à sa tête (tous bénévoles) gère sa barque sans s’enflammer. Bouffe locale, bonne et pas chère, concert grandiose du Moï Moï Band – le groupe de l’orga du festival qui a clôturé – signalétique pleine de bisous dans le parc et… pas de service de sécurité. Malgré des soirées avec plus de 2000 personnes, pas de gros bras à l’entrée, ni sur site. Pourquoi pas, après tout. Même si certains petits malins ont accédé à la soirée du samedi (sold out) en passant sous la haie de la salle municipale.

Homophobes vs Violence Conjugale

Alors que Hans Jemapes, membre du duo Violence Conjugale, vire une nana du public venue danser sur sa scène, la tension monte d’un cran. Le groupe fait face à une bande de petits bourgeois alcoolisés qui jette des gobelets, provoque et insulte – à base de petites phrases homophobes. Loin de se démonter, les poulains de l’écurie Born Bad Records annoncent que si les mecs devant ne dégagent pas illico, le concert ne continuera pas et risquera de partir en baston. Un journaliste de Noisey, Guillaume Gwardeath, a capté cet instant ci-dessous.

La folie Blanco

Mykki Blanco était bien la tête d’affiche du festival. Et l’a montré. Un show surpuissant de l’icône queer new-yorkais et un florilège d’humour, de danses bizarres, de strip-tease, de paroles sales, de freestyle, de sexe, de sexe et encore de sexe. On regrette un peu la seconde moitié du concert entièrement gérée par son DJ, qui revisitait des tubes disco et dance, qui nous a fait passer d’une expérience unique à un bon moment de danse.

L’invité surprise

La journée du samedi était occupée par des sets en bord de plage. Ça s’appelle la Baleabeach. Des DJs se suivent : Dreamtime, Sharky et DJ Biscuit. Un dernier se pointe et on est sûrs de l’avoir déjà vu quelque part. Quelques minutes suffisent à notre excellente vue et notre mémoire affûtée pour comprendre que c’est Breakbot qui est venu filer un coup de main. Invité surprise de cette édition, il a déroulé l’ensemble des musiques funky qu’il connaît par cœur pour un DJ set ensoleillé.

Breakbot

Crédit photo Baleapop

Le cimetière pop

La musique n’est pas l’unique secteur dans lequel Baleapop s’affirme. L’art contemporain est partout, sous forme d’exposition, d’ateliers et de performances. Le cimetière pop de Thomas James était au programme des festivités. L’artiste enterre des personnalités de la musique populaire, de Booba à Lana Del Rey, en passant par Justin Bieber et l’exception Mykki Blanco (avec auto-dérision). Une oeuvre qui n’a pas plu à tous les habitants du quartier qui déploraient qu’un cimetière, même fictif, soit planté dans leur parc. L’oeuvre fait réagir et ne laisse pas insensible. Nous, on a aimé.

L’énorme Fairmont

On a dévoré ses EP depuis qu’on l’a découvert grâce au titre Gazebo, et depuis, on ne le lâche plus d’une semelle. Jake Fairley a enfin croisé notre route samedi soir, et on en a pris plein les mirettes. Un live techno d’une classe inouïe, parfois chanté, nous rappelant que le copain de Ricardo Tobar est vraiment l’un des tous meilleurs de sa génération. Il faudra faire fort pour déloger Fairmont de notre top 2014. On a capté vingt minutes de son set et décidé d’isoler le titre qu’on préférait. Chance : il a composé ce morceau il y a cinq jours. Ça s’appelle Bleak House.

Les sirènes de Tel Aviv

On vous en a déjà causé, mais ça nous démange encore. Le duo Red Axes (deux copains israéliens signés chez I’m A Cliché) fait partie de ce qui nous excite follement en ce moment. Dans la veine des Pachanga Boys, Niv Arzi et Dori Sadovnik, les yeux rougis par la fatigue ou l’herbe qui fait rire, ont laisser entendre qu’il va vite falloir compter sur eux. Un set chamanique et vrombissant, bourrés d’edit à faire buguer Shazam, qui a rendu le parc Ducontenia ivre d’amour. On vous montre ça en vidéo très vite.

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