On nous dit qu’elle chante la Nubie, une région qui s’étend le long du Nil, du sud de l’Egypte au nord du Soudan, qu’elle habite à Brooklyn, qu’elle chante en arabe.
On nous souffle que les musiques est-africaines et arabes embrassent sa musique, tout comme elle vénère Bi Kidude (Fatuma binti Baraka), chanteuse de taarab originaire du Zanzibar décédée en 2013, spécialiste des cours d’improvisations typiques de Zanzibar.
On nous glisse aussi qu’elle a déjà bossé avec le producteur électro français dÉbruit, qu’elle a sorti un premier album Silt en 2014 et que la pop rétro à tendance Grace Jones est de plus en plus sa tasse de thé. C’est d’ailleurs là-dessus qu’elle a basé son nouvel album Manara (sortie le 30/09 chez Wonderwheel Recordings / Grounded Music) et s’est un peu éloignée de l’électronique.
Alsarah parle d’immigration. De voyage, des personnes croisées sur la route, de la quête initiatique, de l’accueil, des Etats, des questionnements d’identité, plutôt des identités multiples.
Il nous semble qu’elle parle d’ailleurs avec de la musique pop(ulaire). Il nous semble qu’elle chante l’universel en décrivant des histoires précises. Elle nous rappelle surtout qu’il faut vraiment avoir une bonne (mauvaise ?) raison pour continuer à parler de frontières aujourd’hui en 2016. Voyez le monde comme votre chair, aller contre sa nature ne vous servira à rien, sauf si la souffrance, c’est votre kiff. Sinon, écoutez Alsarah, et suivez vos sens.
On vous promet qu’elle est douée.
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