Tuxedomoon

Tuxedomoon – In A Manneer of Speaking

En 1985, naissait un tube. Son nom, c’est In a maneer of speaking présent sur l’album « Holy Wars », composé par Winston Tong et depuis, depuis repris par une quantité de groupes (Martin Gore, Nouvelle Vague, Amanda Palmer…). Un morceau nu, suspendu, aérien qu’on chante à la tombée de la nuit. Si Wikipedia a eu du mal à leur trouver un style et s’est contenté d’un vague « No wave », c’est bien parce que ce groupe né à San Francisco se balade dans des paysages soniques non-définis, parfois non-identifiés, qu’il est une sensation avant d’être une entité. Jazz fusion, new wave, psyché-pop, sa richesse est sans limite. Après sept ans de silence-album-studio (malgré deux albums live, le groupe est revenu à l’expérimentation avec « Pink Narcissus » sorti chez Crammed Discs, cette année. Donc si vous n’avez pas votre place pour leur concert déjà complet (avec en première partie Jessica93), il vous reste ce nouvel album à découvrir. Ou alors, vous pouvez toujours vous farcir ses 9 autres albums. 34 ans de carrière qui se fêteront le 20 septembre prochain.

Deportivo

Deportivo – Domino

Avec Deportivo, on donnera un peu moins dans le « mythique » ou « insaisissable » car en onze ans d’existence le groupe est bien plus dans le terre-à-terre. Une langue cependant pas dans sa poche – la langue française en l’occurrence – et des styles mieux définis : entre rock et pop. Quatre albums, dont le dernier « Domino » est sorti en 2013 chez PIAS. Machine à faire des hymnes, le groupe ne sera pas notre coup de cœur mais aura le mérite de rassembler.

Magnetix

Une guitare bien lourde et grasse, du garage jouissif, une voix qui racle le sol, un rythme effréné et une envie de se taper la tête sur les murs pour repousser le diable. La musique sportive de Magnetix est un exutoire qu’il faut s’accorder dans ce monde qui se tait et qui croit être subversif avec un jean troué et les dents sales. Magnetix, comme les Cobra, sont de cette dernière espèce de punk vivant. Attention danger.

Woods

Alliance naturelle de pop acidulée et de chansonnette folk, la mélancolie et les mélodies simples et efficaces de Woods empliront vos poumons d’amour et feront vibrer votre coeur au tempo. Le nouvel album du groupe s’appelle « With Light And With Love » et est sorti en avril dernier. Un filtre d’amour et une large palette de couleurs sonores.

We Were Evergreen

We Were Evergreen – Daughters

Une des raisons d’existence de ce festival est évidemment son socle de pop intelligente, malgré ses détours dans le rock ou le noise. We Were Evergreen est un groupe où l’électronique occupent une place forte, où chaque morceau est très produit, très propre, tout net mais qui laisse malgré tout de la place à la rêverie et au futile. Ce qui fait du bien. Because Music a sorti le premier album du groupe « Towards » en mai dernier et a sans doute repéré le gros lot. La pop française se porte bien, isn’t it ? Allez, on vous offre des places pour deux personnes pour aller les voir le 19 septembre avec Ropoporose. Envoyez-nous votre nom et prénom à l’adresse concours@sourdoreille.net. Objet : Evergreen.

The Feeling Of Love

Revival du psychédélisme oblige, les Messins de The Feeling of Love se font une jolie place en France. Signés chez Bord Bad et programmés en 2013 à La Route du Rock 2013, ils plongeront le Café de la Danse dans une ambiance étrange avec leur space rock et un krautrock lo-fi. Born Bad peut s’enorgueillir d’avoir vu son groupe partager l’affiche de Ty Segall, Cheveu, Black Lips ou King Khan & the Shrines dans le passé lors de tournées en France et aux Etats-Unis. Et puis, quel nom de groupe. <3

Jessica93

Jessica93 – Away (version lag)

Avec Jessica93, le but du jeu est de déconstruire les a priori. 1 / Non, ce n’est pas un profil Twitter d’une dénommée Jessica. 2/ Non, ce n’est pas une femme. C’est le projet de Geoffroy Laporte, one man band aux paysages noise, post-trucs et shoegaze (ce style de musique où l’on regarde ses pieds). C’est aussi le nom d’un mec qui sait très bien choisir ses maisons de disques. Ou plutôt leur nom : Teenage Menopause, Music Fear Satan et Et Mon Cul C’est Du Tofu sont tous des labels dans lesquels il a bossé. Programmé au printemps de Bourges, son irrévérence plaît et sa musique nous a transporté plus d’une fois. Ces fameux moments où l’on a envie de grosses grattes et de paysages statiques grandioses. Ce n’est pas pour rien qu’il va ouvrir pour les légendaires Tuxedomoon. Le pied.

Ropoporose

Duo des frangins Pauline (chant, guitare, clavier) et Romain (batterie, chœurs), Ropoporose étonne par leur prodigieuse maturité. Dans la lignée des groupes à batterie et des murs de sons d’Electric Electric ou Pneu, ils ont l’air d’avoir douze paires de mains (= 24 x 5 doigts = 96 doigts – CQFD) et chacun de leurs shows clouent littéralement leur public au sol. Une maîtrise technique fascinante.

Two Bunnies In Love

Folkloriques ou arrogants ? Les frères Monsallier à l’origine du groupe Two Bunnies In Love ne laisseront personne de marbre. Clips absurdes, moitié porno-animaux et doux conteurs de ballades pour amoureux, ils ratissent le champ de la folie douce en toute insouciance. Le clip ci-dessus vaut le coup d’oeil, on vous l’assure.

Toutes les dates :

15 SEPT : MAGNETIX + THE FEELING OF LOVE + VIOLENCE CONJUGALE

16 SEPT : WOODS + COMING SOON

17 SEPT : DEPORTIVO + TWO BUNNIES IN LOVE

19 SEPT : WE WERE EVERGREEN + ROPOPOROSE

20 SEPT : TUXEDOMOON + JESSICA93 – COMPLET

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