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Astropolis, une vie de châteaux

« On n’est pas sérieux quand on a 17 ans ». Telle est la devise d’Astropolis 2011, piquée à Arthur Rimbaud. Sérieux ? Astropolis ne l’a jamais été, et c’est très bien ainsi. A partir de jeudi prochain, le festival s’en ira à nouveau prêcher en terres électroniques, pour trois nuits entre Detroit et Berlin en rade brestoise. Nous y serons ! En attendant, voici l’histoire originale d’Astropolis et ses châteaux, agrémentée de nos cinq coups de coeur de la programmation.

Début des années 90. A Brest, un groupe de potes, organisateurs de concerts indie, file à Rennes pour les traditionnelles Transmusicales. Ils y découvrent la techno, dont les premières vagues arrivent en France, depuis les Etats-Unis.

De retour au bord de la mer, les Brestois créent leur collectif pour prendre le relai et se lancer dans l’organisation de soirées techno à l’arrache. Les Sonics sont nés. Le principe ? « Son et déco bricolés, lieux improbables, promo simplissime, programmation audacieuse et pointue : en novembre 1994 au camping de Saint-Pabu, l’immense Jeff Mills mixe devant un public médusé », ont-ils expliqué au site Input Selector.

L’année 1995 est le premier pas d’Astropolis. Un champ du nord-finistère est réquisitionnée pour une rave clandestine. Puis ce sera le Parc des Expositions de Lorient l’année suivante, cette fois de manière officielle.

Astropolis grandit et s’installe dans son premier véritable berceau : le château de Keriolet, près de Concarneau. Il s’y déroulera de 1997 à 2000, grâce à des liens tissés avec son propriétaire, Christophe Lévêque. Oui, il existe un châtelain astropolisable capable d’accueillir la fine fleur de l’électro. Laurent Garnier, grand ami du festival, trouve là un terrain d’expression idéale. Lui et les Sonics y défendent les mêmes idées de la fête.

2001, retour dans le Nord. L’histoire d’amour entre Astropolis et les vieilles pierres ne s’arrête pas pour autant. Direction Guilers et son manoir de Keroual, nouveau terrain de jeu pour un festival qui passe sur une formule à plusieurs jours, progressivement. Objectif : sortir la musiques électro des clubs et faire participer toute la ville et toutes les tranches d’âge. Tu as moins de douze ans ? Va à l’Astroboum. Tu es un habitué de la pétanque ? Mix’n boules est fait pour toi.

Aujourd’hui, la cour du manoir de Keroual est une place appréciée des artistes. Dans cette bâtisse qui a vu naître Louise de Keroual en 1649 (considérée comme une aïeule éloignée de Lady Di), on a depuis vu passer pas mal de troubadours de l’électro. Cette année, Stephan Bodzin, Gesaffelstein, Rusko ou encore Supermayer, pour ne citer qu’eux, se chargeront d’écrire une nouvelle page de cette idylle granitique.

Voici une petite playlist à la cool, comme on les aime, avec quatre artistes à (re)découvrir dans dix jours à Brest :

Photo : la cour du manoir de Keroual. Crédit : Ouest-France.

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