A l’aube de ses dix-huit ans, le festival Astropolis, qu’on chérit chez Sourdoreille, a décidé de s’offrir un cadeau pour sa majorité : une édition hivernale en rade de Brest, avec Nicolas Jaar, Mickey Moonlight et autres South Central. Retour sur une épopée électronique en terres bretonnes avec Gildas Rioualen, à la tête de la machine Astropolis.
Ton plus beau souvenir de l’enfance d’Astropolis ?
Y’en a beaucoup… Déjà à la première édition, tous les scénarios mis en place pour échapper aux autorités qui ne captaient pas grand chose à la culture rave qui débarquait d’Angleterre. Mais avant tout, c’est cette sensation de liberté, de fête, de plaisirs partagés, de découvertes, de mélange des genres… et de musique. Vivre la naissance d’un nouveau courant musical qui devient par la suite un phénomène culturel, c’est inoubliable. T’en redemandes…
Le plus gros caprice d’Astropolis dans sa jeunesse ?
Trouver un beau lieu pour créer un belle fête. Nous devons énormément au château de Kériolet à Concarneau et à son propriétaire Christophe Lévêque. C’est un endroit magique, féérique, où le temps s’arrête. Il nous a toujours laissé carte blanche. Il nous a toujours soutenu. On partage le même goût de la fête. On y retourne encore une fois par an, au mois de mai, pour la Spring. Keriolet for ever…
Le plus beau rêve de gosse d’Astropolis exaucé ?
Il y en a eu beaucoup… Mais il y en a encore plein d’autres à exaucer. Mad Mike et Underground Resistance, par exemple. UR et Basic Channel sont deux labels très importants pour nous… Les premiers UR avec Mad Mike et Jeff Mills restent des incontournables et la base de l’undergound techno. Lorsque tu entends le World 2 World ou le UR03 pour la première fois, tu deviens addict. Recevoir Underground Resistance à Astropolis a fait parti de nos rêves. On l’a fait mais ça n’a pas été du tout facile…
Le plus beau rêve de gosse d’Astropolis qui ne s’exaucera jamais ?
Astropolis dans l’espace… Mais on n’a pas encore dit notre dernier mot !
Une crise d’adolescence ?
Nous sommes toujours en pleine crise d’adolescence.
Pour finir, ça fait quoi d’être majeur ?
Forcément, ça ne nous rajeunit pas mais ça ne change rien. La passion pour la musique et la fête est toujours là.
A quoi ressemblera la retraite d’Astropolis ?
On ne voit jamais à long terme. Ceci dit, j’espère qu’Astropolis ne prendra jamais sa retraite. On a toujours besoin de vivre la fête, de partager, de se lâcher… L’éternelle jeunesse…
Crédit photo : Sébastien Durand
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