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Astropolis l’hiver, récit étoilé

Deux jours à Brest, ça fait un paquet de hiboux venus de partout pour la grande messe étoilée. Le festival Astropolis, probablement né sous l’œil amusé d’une constellation taquine, ne manque pas d’anecdotes en ces 20,5 années de bons et loyaux services rendus à la fête. On vous raconte quelques uns des moments musicaux forts, mais aussi un hommage au kick, un autre aux rafales brestoises et un cri de désespoir.

Ah, la bonne bourrasque

Ah, la bonne bourrasque brestoise. Qu’elle est franche, fraîche et rebèche. Ah, la bonne ventoline qui attaque les passants avant de partir en volant, la cape sur le dos. Qui suspend sa course pour foutre une raclée aux visiteurs parisiens et aux citadins venus de loin. Ah, la magnifique rafale qui ne sera jamais vendue aux Russes, tellement ses quartiers sont établis de la rade au Vauban, tellement que de toute façon Poutine ne serait pas quoi foutre d’un mouvement insaisissable et révolutionnaire qui insuffle courage et liberté à celui qui sait prendre son courant fluvial.

Maxime Dangles,

le LED live

Les soutiens réguliers de Simian Mobile Disco, Green Velvet et des labels comme Kompakt, Skryptöm ne viennent pas de nulle part. Le Français Maxime Dangles a des choses à montrer. Le poulain d’Electric Rescue a bossé dur pour la préparation de son nouvel album à paraître bientôt. Un nouvel album qui s’accompagne d’un live haut en couleurs avec une cage en aluminium constituée de pas loin de 3000 LEDs qu’il a pensé comme un grand. On vous a extrait ce petit passage.

Planetary Assault Systems,

en apnee

Parmi la flopée d’alias du grand DJ anglais Luke Slater, témoin de 20 ans d’histoire du courant techno, se détache clairement son projet Planetary Assault Systems dont les premières sorties remontent à 1993. Une musique immergée dans les profondeurs de l’atome, dans le détail du grain, dans la recherche du son parfait. Ses trouvailles sonores font de lui un esthète qui prouve en live toute sa maîtrise. Le geste est précis, le set calibré. Et notre échine surprise.

Perc,

la marche militaire

Perc, sa faculté à casser les murs, briser la glace, prendre un vaisseau pour une planète sans oxygène, railler les enceintes les plus performantes, contrôler les gestes et mouvements du danseur, se changer en métronome, rapprocher la techno d’une musique industrielle et faire tout ça avec une bonhomie et une béatitude défiant les lois du paradoxe. Le DJ a rempli sa tâche de boucher en chef d’Astropolis l’hiver, en prenant le relais 4 x 110m tek, le vendredi à La Carène.

Ode au kick

Si le « kick » est plus souvent réduit à l’une de ses caractéristiques de pulsation, le « beat », c’est parce que la grosse caisse n’a pas toujours eu bonne réputation. Comme la musique électronique. Mais aujourd’hui, c’est fini. Gloire au kick, la techno est chez ton coiffeur le plus proche, ta mère t’as déjà dit « Eh, mais c’est super Rone » et tu n’as plus honte d’utiliser le mot techno-transcore – sauf que tu devrais, petit électro-snobinard. Alors, en ce week-end d’hommage à toutes les formes de violences vibratrices – mot inexistant – (cf Perc) – soyons forts, soyons kicks.

Model 500,

comment faire plus mythique ?

Il s’est passé quelque chose au Quartz, samedi autour de 20h30. La scène nationale a l’habitude d’accueillir des chorégraphes et des troupes de théâtre devant des foules placées dans les quelques 800 places assises. Le changement est donc forcément surprenant lorsque dès le deuxième morceau joué par le groupe légendaire de Détroit emmené par Juan Atkins, la moitié de la salle se lève et court se placer dans le petite espace possible pour être debout devant la scène. DJ Skurge, Mark Taylor et le chef d’Underground Resistance « Mad » Mike Banks n’en croient pas leurs yeux. Brest – Détroit, deux villes à l’histoire brute, étaient faites pour s’entendre. Sourdoreille est fier de vous présenter en exclusivité l’intégralité du concert de Model 500.

San Proper, ce grand fou

Alors que Andrew Weatherhall est annoncé souffrant, cloué à l’hôpital, Astropolis n’est pas du genre à se morfondre et prier le ciel de Brest qu’il puisse entendre ses plaintes. Ni une, ni deux, le festival dégaîne son artiste. Non pas le premier DJ qui passe le même soir à l’Albatros de Plouguiel, mais le mec qui a la lettre de recommandation signée par Ricardo Villalobos et Laurent Garnier. Preuve ci-dessous qu’il était content de venir. C’est ça, donner de l’amour.

Une attente de cinq mois :

un enfer

Si l’on en croit les probabilités que l’édition d’été d’Astropolis se déroule le premier week-end de juillet comme à son habitude, un simple calcul nous permet d’estimer le nombre approximatif de jours à passer dans l’enfer de l’attente de notre retour sur Brest : + ou – 157 jours. Alors bon, il y a bien des tonnes de festivals, des sorties entre copains, de l’espérance de vie à perdre un peu partout, soirées raclette, des frissons, des claques, des fessées, de l’amour, de la haine et de la joie. Mais quand même, cinq mois. Cinq mois.

Toutes nos vidéos d’Astropolis l’hiver 2015 sont ici pour toi.

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