De Carhaix à Brest, il n’y a qu’un pas… Après les Vieilles Charrues, notre équipe file à Astropolis pour sa neuvième web-TV de l’année. Petit topo sur l’un des festivals les plus attendus de notre tour 2010.
« Il est interdit d’interdire la fête ». Derrière ce slogan hédoniste, un esprit, celui d’Astropolis. Seize ans que ça dure. Seize ans que ce rendez-vous électronique est porté par une poignée de courageux, contre vents et marées.
Ici, à Brest, tout le monde participe au pèlerinage des astres. Les vieux jouent à la pétanque pendant le mix & boules, les plus jeunes découvrent la piste de danse grâce à l’Astroboum. Et la génération du milieu va onduler jusqu’au petit jour, pendant trois nuits. Avec un sprint final dans le mythique manoir de Keroual. Ah oui, cette année, la thématique est « hippy freak ». Morceaux choisis de la programmation.
Jeudi 29 juillet – Bunker Palace 1
Laurent Garnier dit de lui qu’il est aux musiques électroniques ce que fut The Velvet Underground au rock. Rien que ça. Originaire de Detroit, ville bénite de la techno, Jeff Mills mène des tonnes de projets depuis 20 ans. Pour cerner la personnalité du petit homme chauve, rien de mieux que de se plonger dans l’un de ses lives hypnotiques. Session de rattrapage jeudi pour ce qui le confondent encore avec Robert Miles.
Jeudi 29 juillet – Tremplin grand ouest
Bizarrement, ce duo français qui monte, déjà plébiscité sur toute la planète, va concourir à Astropolis au sein du tremplin grand ouest.
Originaires de Canari, en Corse, ces deux là sont signé sur le label bastonneur Boys Noize Records. Autant dire qu’ils tracent dans le même sillon que leur chef de bande.
Vendredi 30 juillet – Astroclub
On continue notre petit trip méditerranéen. Escale sur l’île voisine, en Sardaigne, avec l’ami Dusty Kid. Paolo Alberto Lodde (alias Dusty Kid, donc) a vite fait comprendre que la musique n’attendait que lui. A 10 ans, il boucla en une seule année l’équivalent de 6 ans de leçons de piano et violon.
Son album « A Raver’s Diary », sorti en avril, est un plaidoyer en faveur de l’esprit des raves party. En voilà un qui devrait se plaire à Astro.
Vendredi 30 juillet – Astroclub
Voici un loustic qu’on annonce comme le digne héritier d’un certain Popof. Ah. Lancé en 2007 avec son Ep Air Conditionné, il récidive en 2009 avec Pop Corn… Côté discographie, on n’aura que ça à se mettre sous la dent. Mais pour les connaisseurs de techno allemande, sachez que Jeweil travaille avec les fameux label Cocoon (celui de Michael Mayer) et Mi-nus (Richie Hawtin)…
Samedi 31 juillet – nuit de clôture au manoir de Keroual
La question revient chaque année : qui achèvera les derniers mollets encore en position verticale, dans la cour du manoir de Keroual, dimanche matin ?
Cette année, l’honneur devrait revenir à Paul Kalkbrenner. ça tombe bien, on en rêvait. Le Berlinois est à l’origine d’un des disques les plus bouleversants de l’année écoulée. « Berlin Calling », BO du film dont il est le héros, est un bijou électronique incroyable. Encensé lors de son passage aux dernières Nuits Sonores, Paul Kalkbrenner est sans doute la tête d’affiche de cette édition On vous aura prévenus.
Samedi 31 juillet – nuit de clôture au manoir de Keroual
Tiga, sa coupe de premier de la classe, son faux air dark et ses mix suaves… Boss du label Turbo Recordings, qui abrite une foule de DJ (Chromeo, Proxy, Popof, Brodinski). Fin remixeur, grand adepte de new wave, Tiga possède dans sa besace un album encensé par la presse à sa sortie, en 2006 : l’indémodable Sexor, dont on vous passe un extrait maintenant.
Et si toutefois l’envie vous prend de venir faire un petit tour à Brest, vous avez jusqu’à demain jeudi pour nous envoyer un petit mail à contact [a] sourdoreille.net ! Trois places pour la soirée de clôture à Keroual sont à gagner.
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