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Art Rock s’éveille avec le Soleil Levant

Soirée inaugurale d'Art Rock, hier, et deux premières claques avec Ei Wada, génie cathodique, et Hiroaki Umeda, danseur livré au chaos digital.

Saint-Brieuc n’a jamais été aussi proche de Tokyo. Hier soir, pour sa soirée inaugurale, Art Rock s’est transformé en laboratoire numérique. Présentations croisées de Ei Wada, génie cathodique, et Hiroaki Umeda, danseur livré au chaos digital.

Petit théâtre, 20h30. Ei Wada arrive sur scène à petits pas, explique d’une voix basse le principe de son invention. Autour de lui, son « Braun Tube Jazz Band » et ses quatorze écrans de télé. La moitié d’entre eux regardent le ciel, les autres sont positionnés derrière lui. Ses mains entrent en action, et viennent agir sur le champ électro-magnétique. La lumière se transforme alors en sons, via des enregistreurs vidéos guidés par ordinateurs. On connaissait Seiji Ozawa, célèbre chef d’orchestre japonais ; voici son successeur 2.0. Comme une puce de mer à marée descendante, Ei Wada saute d’écran en écran pour en extraire une substance sonore, proche d’un Luke Vibert sous acide, d’un Aphex Twin désordonné. Monsieur le directeur artistique de Warp, jetez donc une oreille sur ce Jazz Band ! Fin de démonstration avec un retraité chipé au public, qui, une main posée sur l’écran, devient le djembé digital du jeune Tokyoïte.

Grande Passerelle, 21h. Un grand tapis blanc. Aussi discrètement que son acolyte, Hiroaki Umeda entre à pas feutrés sur le plateau. Crash sonore, la salle sursaute. Une myriade de tâches lumineuses blanches viennent se fixer sur le corps svelte. Nouvelle éruption sonore violente. Petit à petit, le corps emprunté trouve ses axes de souplesse, au milieu de ce cauchemar lumino-technoïde. La chair fait corps avec ce cyclone de particules, on ne sait plus qui dirige qui. Au coeur de quoi est-on exactement ? Un accident cathodique maîtrisé ? Un big-bang épuré ? Une avalanche de neige digitale ? La tension redescend d’un cran. Gloussement d’une gorge nouée dans la salle. Fallait bien ça pour s’extraire de cette attaque futuriste d’une exigence et d’une beauté hallucinantes.

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1 commentaire

1 commentaire

Titouan 10.06.2011

Si vous étiez à la première démo de M. Ei Wada et bien le « retraité » dont vous parlez n’était pas moins que le directeur de la Passerelle M. Alex Broutard si mes yeux ne m’ont fait défaut dans cette pénombre…

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