Art Rock, le festival antidote

{ Sourdoreille est partenaire du festival, et vous offrira une web-tv de trois vidéos par jour. A partir du 28 mai }

Sur quelques centaines de festivals qui sont venus s’installer, plus ou moins adroitement, dans le paysage musical français, il fallait bien que Sourdoreille fasse ses choix pour éviter l’implosion. Il y a les incontournables ou considérés comme tels : Printemps de Bourges, Eurockéennes, Vieilles Charrues, Transmusicales. Soit. Passons.

Et puis il y a ces événements plus discrets que les machines ronflantes sans saveur ni goût, ces événements qui ont du sens, qui se sont patiemment construit une légitimité qui les rendent, eux aussi, incontournables. Exemple notoire : le festival Art Rock. St Brieuc City. Et le seul costume musical bien trop étroit pour lui, c’est bien à l’interdisciplinarité que le festival a ouvert depuis longtemps ses portes.

Pour poser le décor, on rappellera simplement que c’est en partie grâce à Art Rock que les français ont découvert, en temps et en heure, une icône comme Bjork. Ce flair est d’ailleurs une des griffes du festival : on se souvient par exemple que Tv On The Radio et Girls In Hawai avaient à peine foulé le sol français qu’ils avaient déjà posé leurs guitares dans les Côtes d’Armor.

Mais Art Rock ne saurait se résumer à un abécédaire de noms qui font joli-joli sur une affiche. Le logique du festival est ailleurs, quelque part entre intransigeance artistique, accessibilité au plus grand nombre, et laboratoire d’expériences. L’art numérique y a une place de choix, la danse est la bienvenue, et les arts de la rue sont à la fête. Et sans que ça tourne pour autant à le fête à Neuneu, au grand-guignol. La preuve par trois que cette programmation 2009 emprunte le sillon tracé depuis vingt-cinq ans :

Gablé : on les avait loupé au Transmusicales, et on était verts. Session de rattrapage le samedi 30 mai, dans le forum de la Passerelle, pour découvrir ce groupe français qui aime l’aventure et les compos hors-pistes.

Gablé – Purée hip hop

Générik Vapeur (photo) : C’est aussi là où le festival excelle, dans sa façon d’investir les rues de la ville. Et qui mieux que Générik Vapeur pour en mettre plein les mirettes et plein les oreilles. Une déambulation urbaine franchement spectaculaire.

Ebony Bones : C’est l’énergie personnifiée sur scène. Elle et son crew vous retournent le crâne en deux temps trois mouvements, pour un moment presque tribal tant il secoue et entraîne une foule comme un seul homme. Une claque annoncée.

Ebony Bones – We know all about you

Et puis ce dernier week-end de mai sera peut-être l’occasion de confirmer l’excellente première impression que nous avait laissé Cage The Elephant aux dernières Transmusicales. Ou de voir si Tricky enfume toujours autant son monde.

Cage The Elephant – Aint rest no for the wicked

Dans le crew Sourdoreille, on s’est toujours promis de faire des articles courts. Alors on passera, à tort, sur Success, Cold War Kids (pourtant nos chouchous), Ting Tings, ou même Chad VanGaalen. Avant de nous refaire, chaque jour ici-même, en vidéo.

On va se régaler. Parole de Sourdoreille.