Dix ans après ses débuts, Archie Bronson Outfit revient avec un quatrième album qui porte bien son nom. « Wild Crush » transpire le côté sauvage du rock américain des années 70. Place aux guitares hurlantes, même si les Anglais ont su également aller chercher la coolitude des influences hippies.
Quatre ans que les fans attendaient le petit frère de « Coconut ». Il est là ce nouvel album. Bel et bien là. Fini le temps des sonorités electro-rock. Sam Windett, Dog Hobday et Arp Cleveland ont décidé de revenir à un son primaire. Crasseux. Guitare, guitare et guitare, semble le credo de « Wild Crush ». Dans la veine d’un rock à l’ancienne qui sonne néanmoins 2014, c’est un riff entêtant à la Seven Nation Army que l’on retrouve dans We Are Floating. L’analogie n’a rien de hasardeuse tant l’influence de Jack White se ressent fréquemment au long de ses neuf titres.
L’univers psyché-animé du clip donne envie de réécouter Cream et Ten Years After. Bienvenue dans le « Flower power » gentiment excité. Côté chant, Sam Windett a gardé sa ligne de conduite : tout donner et garder le cap ! A l’image de la fidélité donnée à Domino Records (Patrick Watson, Franz Ferdinand, Frànçois & The Atlas Mountains…). Logique puisque sans le patron du label – également propriétaire du Cat’s Back Pub à Putney (banlieue sud de Londres) – où le trio se produisait début 2000, Archie Bronson Outfit n’aurait probablement jamais connu pareille notoriété.
Comme dans un bon gâteau sur laquelle le pâtissier a ajouté l’infect cerise alcoolisée, l’auditeur se demande comment une bouse répondant au nom de Lori From The Outer Reaches est venue se nicher dans cet album. Si le fond de saxo infect n’a rien à voir avec l’abject Klingande, ça tape sur les nerfs. Pour le reste, c’est du bon Archie Bronson Outfit. Du très bon même.
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