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Apparat et Tolstoï au théâtre

Ou comment mettre en musique un chef d'oeuvre de la littérature russe.

Sebastian Hartmann adapte au théâtre un chef d’oeuvre de Tolstoï – attention danger – et engage Sascha Ring aka Apparat dans le rôle de décorateur sonore. La bande son « Krieg und Frieden » sorti le 15 février dernier a lancé une tournée européenne pour l’équipe du metteur en scène. Comment Apparat explore t’il Guerre et Paix de Tolstoï ? On peut se demander s’il est techniquement possible de planter une musique sur cette oeuvre immense et multiple.

De ses années amoureuses avec l’éminente productrice et boss du label B-pitch Control, Ellen Allien, et à travers le label Shitkatapult (qu’il co-dirige depuis 2000), il sera l’intégration parfaite au courant minimal berlinois. Pile poil au moment où cette musique se popularise, Apparat séduit. En 2009, il est appelé par les deux singes de Modeselektor pour un album à trois. Moderat en est la fusion. On plonge alors dans une musique intello, avec la force physique de Modeselektor. L’album en question est à vous filer de gros frissons. Moderat a d’ailleurs annoncé un album « Moderat II » pour très bientôt ; selon leur page Facebook, il serait déjà terminé.

Le dernier disque en date est « The Devil’s Walk », sorti en 2011, il marque le retour à la pop. Le maestro Apparat, car c’est ce qu’il est, fait une fois de plus l’unanimité.

Ainsi arrive 2013 et avec elle, la collaboration avec le metteur en scène Sebastian Hartmann. Tolstoï ne l’aurait pas vu venir.

Ne vous y méprenez pas l’album « Krieg und Frieden » n’est pas un de ces albums conceptuels tordus. En réalité, il est même très simple à s’y fondre. La musique ne retranscrit pas l’histoire, elle l’enveloppe juste. Des violons ouvrent le bal sur 44, un morceau qui part de très bas et qui se libère progressivement. Il est suivi par sa version noise. Voué à illustrer la pièce de théâtre, il s’écoute lentement comme le démontre Lighton, où voix et percussion donnent un élan, un point central à l’histoire. Les cordes ont un rôle de passerelles entre deux titres plus marqués. K&F Thema participe à l’installation de l’émotion, joué en pizzicato au violon puis au synthé. A l’écoute des deux derniers morceaux, Austerlitz tient en haleine avant l’envolée pop A Violent Sky, à la fois fin et renaissance. 45 minutes plus tard, on est étonné d’en avoir déjà fini. Notre seul souhait est d’aller voir la pièce de nos propres yeux, et vibrer avec les comédiens et le public. Teaser.

Concours : Apparat débarque à Paris dans (presque) tout juste un mois : il présentera « Krieg und Frieden » les 26 et 27 mai prochain au Café de la Danse à Paris. Si vous n’avez pas cours de parapente ou peinture sur poney, vous serez peut-être enchantés d’aller assister à ce moment à part, surtout quand on vous apprend qu’on fait gagner 2×2 places le 27 mai. Pour cela, rien de plus simple, vous n’avez qu’à envoyer un mail à l’adresse concours@sourdoreille.net avec comme objet « Apparat au Café de la Danse». Deadline : 2 mai à 17h.

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