Born Ruffians. Lorsque j’ai découvert cet artiste il y a quelques semaines sur le net, je me suis dis : « Ha merde, encore un nom de groupe que j’arriverai jamais à retenir… Encore un nom aussi imprononçable que Sufjan Stevens ! » Passé cette réflexion philosophique et existentielle, j’ai écouté quelques titres sur son Myspace. Et là, j’ai compris que ce Canadien ne tomberait pas dans les oubliettes de ma mémoire.
Red, Yellow & Blue, son 2e album, est juste un scandale ! Un scandale de ne pas être dans tous ces tops de fin d’année qui ont fleuri sur le net (le mien compris). Un scandale d’avoir autant de facilité et d’aisance et d’en faire si bon usage. Le premier titre de l’album part comme du Fleet Foxes au meilleur de sa forme. Et puis, dès le deuxième titre, on comprend que la folk va rapidement devenir écorchée et bien plus rock que chez le quintet de Seattle. Avec Born Ruffians, on flirte sans arrêt avec Wolf Parade, Tapes ‘n Tapes et Clap your hands say yeah.
Il faut dire que Luke Lalonde, le leader et chanteur du groupe, pratique le chanter bancal à la perfection ! Une voix haut perchée, sur le fil du rasoir, qui vient défoncer des mélodies bien péchues et qui font mouche à chaque fois. Born Ruffians fait partie de ces groupes qui réussissent sur chaque compo à nous émouvoir. Une émotion qui navigue entre allégresse et déchirement. Une folie douce, acidulée et délicieuse. Red, Yellow & Blue comporte 11 titres, dont 7 chansons monstrueuses. Pas mal comme ratio. D’autant plus que leur premier album, que certains considèrent comme un EP puisqu’il ne comporte que 6 titres, est tout aussi énorme.
Pour ceux qui ne seraient pas rassasiés de l’écoute de ces 2 galettes, sachez que Luke Lalonde a également un projet solo : Skeleton Me. Sur son myspace, on peut découvrir des titres très inspirés mais à l’interprétation minimaliste (guitare / chant). Des titres qui, parfois, trouvent une seconde vie et prennent une tout autre dimension au sein de Born Ruffians.
Leona, pas besoin d’aller chercher si loin pour trouver du Born Ruffians à la TV : la dernière pub EDF (Ensemble pour moins de CO2…ou tout le monde s’arrête dans la rue) utilise le sublime Little garçon.
Je les ai vus en concert en Juin dernier, deux pelés trois tondus dans la salle mais c’était magique: simple, discret, rageur un des mes meilleurs concerts.
Un groupe largement sous-estimé à mon avis. En même temps, tant mieux, ça leur évitera de mal tourner!
J’ai quand même entendu « Little garçon » dans une pub anglaise et dans un générique d’émission sur Channel 4…le début de la gloire?
agréable en ce soir d’hiver normal au Canada, mais rude dans l’ouest dans la France…