L’avantage avec Vincent Delerm, c’est qu’il ne laisse pas indifférent. Il est rare de catalyser autant de passion ou de haine en chantant des textes légers sur le quotidien en milieu urbain. Tout l’inverse de « la province » (qualificatif infect et réducteur) qui colle à Florent Marchet. Influence revendiquée par l’intéressé. Delerm aussi dans son rapport à la capitale. Après cette discussion, les détracteurs du Normand comprendront que le cantonner au Parisien bobo de son premier opus s’avère réducteur. En 69 minutes, difficile de ne pas se confier et lâcher de croustillantes anecdotes.
Les clichés – seconde passion de Vincent à retrouver dans cet album concept accompagné d’un livret épais sorti lundi – ne courent pas les rues dans cet entretien croisé, réalisé dans un café de la place Sainte-Marthe. L’ancien quartier d’adoption de Florent est toujours celui de Vincent. Marchet, lui, a décidé de rejoindre la « Bambi Galaxy » en 2014. Retour sur Terre le 21 janvier.
Dans leur façon d’écrire, à travers cet amour commun pour la boisson, ou via un rapport fort à leur label et à un public fidèle, mais aussi l’importance de leur femme dans le choix d’un mot, l’amour de l’art en général, l’aptitude au second degré : il y a de quoi passer une heure assez déroutante à écouter ce duo. Duo qui aurait discuté des heures si un autre journaliste n’attendait pas son tour.
Pour info, le dernier Delerm se nomme « Les Amants Parallèles ». Ça aurait claqué comme titre pour évoquer ces deux auteurs-compositeurs aux fortes similarités.
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