Variations, saison 2 ! Après le joli succès du premier volet l’année dernière, nous nous associons à nouveau à Culturebox et La Compagnie des Indes pour poursuivre cette aventure un peu folle, cette fois-ci à La Cigale. Le 24 octobre. On ne change pas le concept : rassembler sur scène et filmer, bien sûr, des producteurs/trices électro et des instrumentistes qui ne se connaissent pas, autour d’un répertoire de musique savante. Dans quelques semaines, vous pourrez découvrir le résultat en cinq épisodes sur Culturebox, l’offre numérique dédiée à la culture de France Télévisions. En attendant, on lève un coin de voile sur les cinq duos que nous avons constitué cette année.
Poser les jalons de cette deuxième saison a pour nous une saveur particulière. Après une première édition dont l’écho auprès du public a dépassé nos attentes, notre équipe, qui travaille main dans la main avec La Compagnie des Indes et Culturebox sur ce projet, est forcément très excitée à l’idée de dévoiler les premières informations de ce nouveau volet.
Avant cela, petit coup d’œil dans le rétro. Que sont devenus les duos formés en 2016 ? Certains ne se quittent plus. Jeff Mills et Emile Parisien, par exemple, continuent de revisiter Coltrane au fil des festivals, et ont joué récemment à Jazz à Vienne ou encore à Jazz à La Villette. Chloé et Vassilena Serafimova rejouent Steve Reich à la Gaîté Lyrique ou encore à l’opéra de Rennes très prochainement. Enfin, Electric Rescue et Gaspar Claus sont programmés à la Philarmonie en mars prochain, sur Bach. Ils enregistrent aussi un disque ensemble. Extrait.
Alors oui, on a bossé sans relâche pour donner corps à cette nouvelle saison. Il fallait d’abord trouver un nouveau lieu. Ce sera La Cigale, l’une des plus belles salles de Paris, et son théâtre à l’italienne. Lien de l’événément.
Si la première saison a clairement été portée par la renommée mondiale de Jeff Mills, elle s’appuyait aussi sur des artistes français à la notoriété bien installée, que nous choyons sur Sourdoreille depuis de longues années : Chloé, Gaspar Claus, Electric Rescue… Nous voulions proposer cette année un panorama encore plus large, que ce soit au niveau des instrumentistes, comme des bidouilleurs de machines.
Enfin, nous avons souhaité élargir à la fois les répertoires abordés (et par conséquent les époques), mais aussi les instruments représentés. L’une des premières pistes de travail, par exemple, fut de mettre en place un duo abordant un thème vocal datant de la Renaissance.
Voici donc la programmation.
Kenny Larkin & Erik Truffaz
jouent Miles Davis
Pour convoquer à nouveau l’esprit de Detroit, indispensable quand on cause de musiques électroniques, nous avons invité Kenny Larkin (photo), pionnier de la techno, qui se penchera sur le répertoire de Miles Davis, grand ami de Coltrane, en compagnie d’Erik Truffaz, trompettiste de génie.
Gui Boratto & Ksenija Sidorova
jouent Astor Piazzolla
Le tango vu par la lorgnette du talentueux compositeur argentin Astor Piazzolla s’invite dans notre collection sous l’égide de Gui Boratto (photo), producteur essentiel de la grande famille Kompakt, qu’on avait déjà dragué l’année dernière. Il sera accompagné par Ksenija Sidorova, accordéoniste lettonne de renom, tête de proue du prestigieux label Deutsche Grammophon.
Marc Romboy & Tamar Halperin
jouent Henry Purcell
Retour quelques siècles en arrière, au XVIIe siècle plus précisément, avec un hommage à l’un des compositeurs majeurs qu’ait connu l’Angleterre : Henry Purcell. Pour s’attaquer au répertoire pharaonique (plus de 800 oeuvres) de ce musicien de la cour royale, deux artistes basés en Allemagne : Marc Romboy, baron de la techno allemande, fondateur du label Systematic et frère d’armes de Stephan Bodzin. Il sera accompagné de Tamar Halperin (photo), qui nous rendra visite avec son clavecin. C’est une grande spécialiste de la musique baroque.
Arnaud Rebotini & Celine Scheen
jouent John Dowland
Cap sur l’époque élisabéthaine – toujours en Angleterre, donc, avec un duo dont on attend beaucoup. A gauche, Arnaud Rebotini, qu’on ne présente plus, et qui vient de réaliser l’excellente bande originale de « 120 battements par minute ». A droite, pour lui donner la réplique vocale, Céline Scheen (photo), chanteuse soprano belge, l’une des voix soprano les plus courues d’Europe. Ensemble, ils dépoussiéreront ce bon vieux John Dowland.
Maud Geffray & Lavinia Meijer
jouent Philip Glass
Musique minimaliste, enfin : après Steve Reich, c’est l’oeuvre de Philip Glass qui sera cette année retravaillée par la harpiste Lavinia Meijer et la productrice Maud Geffray (photo), moitié de Scratch Massive, qui s’est aussi octroyée une place au chaud sur notre site. Emblème du Pulp, elle vient de sortir Polaar, son passionnant premier disque solo.
On revient très bientôt vous parler plus en détails de tout ce beau monde. En attendant, si vous souhaitez assister au tournage – dans la limite des places disponibles, c’est par ici que ça se passe.
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