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Mina Tindle : des larmes à la Gaîté Lyrique

Trois ans. Ça fait déjà une triplette d’années que la voix d’ange de Mina et son visage rappelant une peinture antique nous interpellent. A la Gaîté Lyrique, c’est avec une attention toute particulière que nous voulions voir comment la Parisienne défendait son dernier album « Parades » en live. A l’image de ce second disque réussi, ce moment cotonneux d’une heure nous a bluffé tant la justesse vocale de cette femme gracieuse dégage quelque chose d’envoûtant.  

A écouter Parades, l’impression générale évoque une néo-trentenaire emplie d’une sensibilité à fleur de peau. Une artiste émotive qui conte à son auditoire ses tourments, derrière des mélodies parfois enjouées. Des scènes de joie qui courent entre les douleurs de l’existence. Cet album fait la part belle à l’amour (« Ta Peau »), au quotidien (« The Curse »), aux origines familiales (« A Séville »), exprimés aussi bien en français qu’en anglais, laissant des portes ouvertes à l’interprétation. L’esprit du second disque de Mina Tindle a bien vécu sur scène. Le cœur léger et l’esprit vagabond, le tout appuyé par d’esthétiques vidéos projetées sur d’immenses surfaces, derrière et sur les côtés des musiciens.

Incapable d’échanger avec le public pendant les vingt premières minutes tant le trac semblait la saisir, Mina Tindle cherchait fréquemment du regard ses trois amies choristes. Le canon proposé sur « I Command » était grandiose.  La complicité avec les guitariste, batteur et bassiste résulte également d’une relation forte en dehors de la sphère artistique. L’hommage appuyé à ses musiciens, à la fin du set, a été aussi sincère que le rendu du show fut ciselé.

Pendant plus d’une heure, devant une salle pleine, cette voix reconnaissable à mille lieues n’a pas déraillé une seule fois. Oscillant entre tendresse et force, l’amplitude vocale de Mina Tindle résume sa fragilité intrinsèque. « To Carry Many Small Things » et « Pas les Saisons » ont résonné dans le dernier quart d’heure. De quoi faire danser après tant d’émotion. Une version acoustique de « Pan » a ravi les fans historiques.

S’il ne fallait retenir qu’un moment, ce serait un duo guitare/voix (« Dehors »). La chanteuse vivait tellement intensément ce titre parlant d’une rupture, que des larmes ont envahi ce regard jusqu’alors déterminé. La Gaîté Lyrique devenait alors une évidence pour recevoir Mina. Petit frisson également lorsqu’elle lançait « Taranta » lors du rappel. Arrêtons-nous là avant que cette critique tourne définitivement à la propagande.

Concours

Mina

C’est bon, maintenant vous êtes conquis ? Si oui, venez la voir avec Courtney Barnett à la Rock School Barbey (Bordeaux), le 03 décembre. On a des places à vous filer. Envoyez-nous votre nom et prénom à l’adresse concours@sourdoreille.net avec l’objet Mina. Les gagnants seront prévenus rapidement par mail. Bonne chance.

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