Et paf 40 piges, les Trans Musicales. Qui pensait qu’une longévité serait possible en temps de crise pour une équipe de passionnés, à l’heure où de grands groupes rachètent ou mettent sur pied des festivals mastodontes en deux temps trois mouvements ? Ah ah, bingo. Jean-Louis Brossard, l’illustre directeur du festival rennais, a tenu bon. Ne comptez pas sur nous pour louper cet anniversaire. Vous nous trouverez régie gauche, derrière le pilonne, à côté du mec en rouge déguisé en Charlie, devant les concerts ci-dessous.
Al Qasar
Un supergroupe de psyché oriental, vous avez dit ? Pas totalement. Mais le jour où six des musiciens ayant participé aux chantiers Blaak Heat, Tinariwen, Speed Caravan, Ekova ou Stamp ont croisé le fer, ça n’a pas été pour saler les palourdes. Une énergie rock parfaitement calibrée Trans Musicales s’emparera donc de Rennes, mais attention, avec oud et darbouka comme outils d’attaque. Ça joue fort, ça prend le temps de s’étirer. On ferme les yeux et on prend sa raclée. Retrouvez-les le samedi 8 décembre au Hall 3 du Parc Expo de 02h35 à 03h35.
The Psychotic Monks
Les chemins de Sourdoreille et The Psychotic Monks se suivent avec les années. Filmés aux Bouffardises, épaulés lors des tremplins lycéens Rock en Seine, les membres du groupe sont ce qui se fait de mieux dans le bayou. Alors qu’on n’aille plus nous dire qu’on ne sait pas faire du rock en France, ok ? Leur premier album Silence Slowly And Madly Shines sorti en 2017 est une oeuvre d’art brut, un diamant qui colle au papier. Retrouvez-les le samedi 8 décembre au Hall 3 du Parc Expo de 00h35 à 01h35.
Ouai Stéphane
Au-delà du personnage fantasque derrière le projet Ouai Stéphane – qui a proposé son titre « Allez la France » à la FFF ou qui s’insère sur des photos avec des Stéphanes célèbres (Bern, Plaza) – il y a beaucoup plus à fouiller. Si l’electro clash que ne renierait pas les Gesaffelstein ou Hacker transparaît dans un kick froid et martial, c’est derrière les expérimentations légères du personnage qu’il faut trouver la substantifique moelle. Pas vu, mais curieux. Retrouvez-le le vendredi 7 décembre au Hall 9 du Parc Expo.
Hubert Lenoir
Du glam-rock venu du Québec, qui n’en veut ? L’artiste androgyne assume sa différence et son statut de multi-artiste. En 2018, Hubert Lenoir a signé Darlène, album lié à un livre, écrit par sa compagne, et fait des allers retours entre crooning, variété pop et musique 80s. L’insouciance affichée est un manifeste de joie et un appel à chanter tous en chœur et à faire l’amour à 8. Vous rêvez d’un monde où Femme Libérée serait chantée par Connan Mockasin ? Votez Hubert Lenoir. Retrouvez-le le jeudi 6 décembre au Hall 3 au Parc Expo de 20h30 à 21h30.
Gigsta
C’est bien simple, Gigsta n’a pas de page Facebook, n’a pas de photo d’elle de face, et n’a pas de plan promo de prévu pour ces prochains mois. Par contre, si vous doutiez de la capacité des musiques électroniques à interroger le futur, encore en 2018, 30 ans après la cosmic techno, vous avez là un objet de curiosité sans fin. Techno uk, jungle, bass, la musique « vinyl only » de Gigsta se danse désarticulée, en survet, pour aller à la piscine le mercredi midi. Ou en teuf à 4h30 du mat. Retrouvez-la le vendredi 7 décembre au Hall 4 Greenroom au Parc Expo de 01h30 à 03h15.
PRAA
L’une des locales de l’étape. A 25 ans, Marion Lagassat s’adresse clairement à la génération Y (comme le titre d’une de ses chansons). Surtout, sa musique, entre soul et Rnb, est incroyablement bien foutue et semble nous arriver d’Amérique plutôt que de Bretagne. Signée sur le label Elephant & Castle, la rennaise décline son univers ultra léché jusque dans ses clips. Reste à voir le rendu sur scène. Retrouvez-la le vendredi 7 décembre à l’Étage.
Cyril Cyril
Quand on est signé chez Born Bad, on est plutôt né sous une bonne étoile. Le duo suisse de Cyril (Cyril), ne déroge pas à la règle. Pourtant, sur le papier, tout n’était pas forcément gagné : prendre deux Cyril, un banjo, un mélodéon (un accordéon diatonique bi-sonore), et une batterie bricolée pour jouer une musique totalement foutraque. Etrangement, la recette fonctionne à merveille, et semble même très moderne. Retrouvez-les le vendredi 7 décembre à l’UBU de 16h30 à 17h15.
Bodega
New-York, trois filles, deux mecs, du punk et de l’indie Rock. La formule semble plus qu’éculée et pourtant, le quintet de Bodega réussi à faire sensation depuis quelques mois. Sans renouveler le genre, Bodega fait trembler nos corps avides de sueurs et de rythmes syncopés. Souvent comparé (plus ou moins à juste titre) à Parquet Courts, le quintet devrait transformer le Parc Expo en véritable hammam rock. Retrouvez-les le samedi 8 décembre au Hall 3 du Parc Expo de 23h05 à 00h05.
Pongo
Plus vraiment une découverte chez Sourdoreille tant la musique de l’Angolaise tourne en boucle depuis plusieurs mois, notamment son magnifique Kuzola. Pongo renouvelle un genre en pleine révolution sur le continent africain (et même au delà) : Le kuduro est un mélange de breakdance, de semba (danse angolaise), d’instruments africains et de sonorités électroniques populaires dans les pays pratiquant le portugais (Brésil, Angola, Portugal, Mozambique). Retrouvez-la le jeudi 6 décembre au Hall 8 du Parc Expo de 00h30 à 01h20.
Bigger
Échappé de Catfish, le Français Damien Félix s’est entouré de l’Irlandais Kevin Twomey et de trois autres musiciens pour créer ce nouveau projet résolument pop. La musique de Bigger place les mélodies au centre de tout, même si la voix de Kevin structure parfaitement l’ensemble. Si les premières écoutes peuvent nous rapprochés de références clairement pop (les Beatles, ou, plus proche de nous, Baxter Dury), certains passages se révèlent plus sombres et nerveux. Pas étonnant quand on connait les références des deux auteurs de cet album : Nick Cave et Anna Calvi. Retrouvez-le le vendredi 7 décembre à l’Etage à 19h30.
Crédits photo en une : Nicolas Joubard
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