« Olaf, qui a formé les Ludwig, avait une vieille tante qui était fan de Beethoven. Elle est morte à 88 ans. Elle s’appelait Yvonne, on l’appelait Von’. Et du coup ça a donné Ludwig von 88, quoi ! » Ainsi commence le mini-docu « Ludwig von 88 – Derniers concerts avant l’apocalypse », réalisé par Louison Mellec (avec son acolyte Georges Hauchard en chef op’) lors de la reformation du groupe, en 2016. Un très beau témoignage, sincère et touchant, consacré à l’un des plus grands groupes de punk français.
Le réalisateur de ce joli film n’a que 25 ans. Un décalage de génération qui ne l’a pas empêché de bien saisir l’esprit des von 88. « Quand ils ont annoncé leur reformation, je les ai contactés pour les suivre. Je me demandais alors comment vieillissaient les punks. Leur slogan emblématique c’est quand même No future. Je voulais voir si les désillusions qu’ils se sont mangées au fil des années les ont fait rentrer dans le rang, et ce que le punk veut dire pour eux aujourd’hui ».
La réponse ne se fait pas attendre. Cette courte immersion dans le tourbus de cette bande de grands enfants nous prouve que, 17 ans après avoir quitté la scène, les Ludwig von 88 n’ont pas perdu leur personnalité. Leurs grandes carcasses de punks sont immortelles.
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