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Laetitia Velma : « Mes goûts se portent naturellement vers une certaine mélancolie »

Ce n'est pas avec Laetitia Velma que l'on fera la grosse bamboula. Mais une chose est sûre...

Ce n’est pas avec Laetitia Velma que l’on fera la grosse bamboula. Mais une chose est sûre : la mélancolie de la guitarise qui partage sa vie entre Bruxelles et Paris arrive à nous mettre en émoi. Rencontre.

Dominique A vous accompagne à la guitare et a joué le rôle d’arrangeur pour votre premier album. A quand remonte votre rencontre ?
Notre rencontre artistique a commencé sur son disque « L’Horizon » où Dominique m’a demandé de prendre deux de mes compositions au piano pour en faire deux de ses chansons « Adieu Alma » et « Antaimoro ».

La tristesse est assez présente dans vos textes. Pensez-vous que votre musique engendre à cette manière d’écrire ?
J’écris la plupart des textes en écriture automatique, à la bordure du conscient, ce qui en ressort est donc inconscient, et dans cette tristesse dont vous parlez, il y a aussi une part de lumière. Quant à la musique, c’est comme un baume au coeur, elle arrive souvent dans des moments de grande sensibilité, comme une fuite de la réalité. Et c’est vrai que dans ce que j’écoute, mes goûts se portent naturellement vers une certaine mélancolie, car il y a de la profondeur dedans… Et c’est ce qui me touche.

L’orchestration de cet album est une véritable réussite. Un piano-voix aurait pu apporter une plus-value, notamment sur Un Supplice d’Eté. Y avez-vous pensé ?
« Le Supplice de l’été » est à la base une chanson piano-voix, mais j’aime trop les rythmes électro pour m’en passer. Et comme pour ce disque, il s’agit de mes débuts en français – j’ai chanté en anglais pendant longtemps – je préférais que les arrangements aient une place entière. Je ne me serais pas sentie prête pour un piano-voix pur et dur !

Jour de chance : vous pouvez jouer en duo avec l’artiste de votre choix, qui choisissez-vous ?
Sans hésiter, Win Butler d’Arcade Fire. Quit à rêver, rêvons !

Avez-vous déjà écrit pour d’autres ?
J’ai collaboré sur une chanson avec un artiste flamand qui fait du slam et qui s’appelle Jee Kast. Mais en fait, c’est pas vraiment écrire puisque je lui ai proposé de choisir parmi certains de mes morceaux au piano, j’ai juste rajouté le refrain par la suite que j’ai moi même interprété.
Je suis aussi en contact avec The Bridge, un artiste hollandais qui m’a demandé de faire une reprise d’une de ses chansons, en la traduisant et en la jouant à ma façon en français.

Pendant combien de temps avez-vous tourné avec vos chansons avant la sortie de ce premier album ?
J’ai commencé à faire des concerts à peu près un an avant la sortie du disque (NDLR, en avril). On était quatre, guitare (toujours Dominique A), basse (Pierre Jacqmin de l’ex-groupe « Vénus ») et batterie (Denis Wielemans des « Girls In Hawaii » qui nous a malheureusement quitté entre-temps) et moi au chant et claviers. Mais de façon espacée, une quinzaine de concerts seulement en tout.

Est-ce que les concerts représentent la partie préférée de votre métier ou c’est dans la composition que votre épanouissement s’opère ?
J’aime bien les deux, ce sont deux choses très différentes… Mais pour l’instant, j’ai plus d’expériences en matière de composition, qui est pour moi naturelle et qui a une place indispensable dans ma vie. Pour la scène, je suis encore en phase d’expérimentation.

Quel est votre coup de coeur musical du premier trimestre 2011 ?
J’en ai deux qui pour moi se rapprochent assez, dans une nostalgie mélodique, un certain lyrisme : Agnès Obel et Cascadeur. J’allais oublier : Anna Calvi est absolument bluffante, elle dégage un truc inouï avec une force incroyable.

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