« On ne change pas… ». Ahhh, Céline Dion s’avère être une visionnaire. Après le show de La Ruda hier au Bataclan, la Québecoise a vu juste. Si reproduire le premier slam d’une vie – osé aux Francofolies en 2000 – n’a pas été à l’ordre du jour, il n’en demeure pas moins que les frissons étaient au rendez-vous 8 ans après avoir rangé leurs CD au grenier.
« Quand j’étais jeune, j’aimais bien La Ruda Salska… » C’est toujours con d’entendre pareilles inepties dans la bouche de néo-trentenaires. Comme s’il devenait obligatoire de se vautrer dans un spleen à la Miossec (« Trente ans et tu regardes le papier peint vieillir ») à l’âge des premiers cheveux blancs. Hier, le Bataclan à trois-quarts rempli – en majorité composé de trentenaires et jeunes quadras – portait toujours ses T-shirts de rebelles. Quant à la tapisserie, elle était plus recouverte de houblon que similaire à une préparation de mise en bière. De là à écouter en boucle la disco des hommes de l’ouest, mettez un peu d’eau dans votre Beaujolais.
Neuf albums, dont deux lives, et une reformation partielle n’enlèvent pas l’énergie qui a fondé le succès de ces Saumurois exilés à Angers. « Roulez jeunesse ! » lancé par Pierrot dans sa position christique favorite, accompagné d’un débit de paroles toujours aussi fougueux, n’a pas pris une ride depuis 1993. Tout le monde gueule, se bouscule, aux rythmes des cuivres répondant à des riffs rageurs. Dès les premières notes, ça grimpe de tous les côtés pour slammer. Pour la faire courte, le Maine-et-Loire a conservé les meilleurs spécimens d’une époque festive où la croissance et la gauche ne se résumaient pas à des fantasmes.
Né à 30 km de Saumur et pour avoir bu des coups au (feu) Trianon, les poils s’hérissent. Un peu comme un Basque qui revient aux Férias de Bayonne, revoir ce saxophoniste sur lequel on avait renversé de la bière par inadvertance au Chabada – Mea Culpa avec un étudiant bourré SVP – et qui te tape sur l’épaule, ça fait quelque chose.
Un brin de notre adolescence a transpiré entre deux pogos de chevelus bon enfant et des slams de furieux. Un sourire mignon a été esquissé à voir cette blonde de 18/20 ans qui a passé son temps à se jeter dans la foule… sur le ventre. La main baladeuse a eu raison de son débardeur. Une petite pensée également à ce quadra qui a failli perdre son coccyx. Et qui s’est relevé pour mieux remonter et se jeter encore et encore. La Ruda chante mieux que personne L’art de la Joie. Aucun doute ne subsiste, la génération 75-85 n’a point vieilli. On se rassure comme on peut…
J’ai envie de dire : « Pfff… »
Ca conserve de slammer. 32 ans ? Désolé si ça vous a vexée, mais c’est plutôt rassurant d’en paraître 12 de moins, non ? ;-)
bref, elle en a 32, a récupéré son débardeur, et se porte bien ! La disco, me la ferai en boucle sans eau ni beaujolais de mouise même apres fin 2012…quand les armes seront à déposer définitivement..
bonne continuation
saloperie de wp….
je reprends , réouvrez les guillemets
La blonde de 18/20 ans (qui en
Bonjour Thomas,
je tiens à vous rassurer, l