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David Shaw : des chansons d’amour oui, mais avec du kick, du kick, du kick

Génie de la danse relax, des tableaux chaud-froid exposés chez le label de Jennifer Cardini, cousin germain du Lituanien Manfredas ou des Israéliens Red Axes, David Shaw se distingue par son amour de la pop psychédélique et ses origines mancuniennes. Instant soft porn avec un disque bon à boucler sur une île blindée de monde tout nu.

Please please please… C’est sur ces trois mots que David Shaw introduit son nouvel EP Love Songs With a Kick Vol. One. De la politesse donc, mais aussi une dose d’insistance. Une pommade qu’on étale jusqu’à brûler la peau. Voilà les premières réflexions venant aux synapses de l’auditeur amoureux. Amoureux de la vie mais également de David Shaw qui fut tour à tour membre de Blackstrobe avec Arnaud Rebotini et Ivan Smagghe, mais aussi du groupe DBFC, et qui a collaboré avec tout ce que la France comporte de ralentisseurs de la machine technoïde Jennifer Cardini ou Vitalic. Et comme dit le proverbe, ralenti n’est pas moins groovy. Au contraire, avec les zouaves précités, David Shaw – et son double invisible The Beat – érotisent le rock’n’roll, colorisent la techno et réchauffent la cold wave. La sueur perle. On s’en met partout, c’est dégueulasse mais personne ne se plaint.

Et si on persiste dans l’écoute de ces 6 titres carrément bandants, on apprendra des choses essentielles telles qu’ « everyone needs a friend » (Please please please), qu’il y a moyen de « feel like a nuclear bomb » (Nuclear Bomb), que c’est assez excitant « to watch you spit » (My Tongue Your Spit) ou encore que Madchester n’est pas mort pour tout le monde. En effet, né à Manchester, Parisien pendant quelques années et désormais installé à Bruxelles, David est cet oiseau élégant, enfant de l’Hacienda, d’Andrew Weatherall et des Happy Mondays. Loin des hangars froids des parc des expositions, il fait son raffut dans les cabinets de curiosité.

Et si le clubbing fait partie de ses cartes maîtresses, les jolies pop songs n’en sont pas pour autant mises sur le bas côté. En témoigne la très 60’s « Skim The Cream Part 1 », ballade amoureuse que les chroniques d’albums décriront comme qui « respire les champs de colza ». Et quand « No Shangri La » vous emmènera sur les délires psychédéliques de Georges Harrison, « Skim The Cream Part 2 » revisitera quant à lui la partie 1 avec toute la somnolence nécessaire à la fin d’un disque, histoire d’être repu et satisfait, pour un post-coït au poil.

Tracklist

1- Please Please Please
2- Nuclear Bomb
3- My Tongue Your Spit
4- Skim The Cream part 1
5- No Shangri La
6- Skim The Cream part 2

Crédits photo en une : Marine Keller

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