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Astropolis l’hiver, jour 2

De la barbe à papa, une girafe, un DJ de 57 ans, un vigile sans lampe, Liszt et le Berghain. Astropolis l'hiver, suite et fin.

Deuxième nuit sur le port de commerce de Brest, avec un mélange des styles bien assumé. Pendant que la Suite transpire sous les assauts de l’électro banger, la Carène se la joue un peu plus en finesse avec la tête d’affiche de cette édition, Nicolas Jaar. Deuxième virée à Astro.

L’Astroscope #2, par Sourdoreille

 

15h. Les kids arrivent dans le Vauban. C’est l’Astroboum, strictement réservé aux moins de douze ans. Aux platines, Baadman, cinq ans de plus que les aînés du dancefloor, joue les maîtres de cérémonie pour les culottes courtes.

17h. Fin de l’Astroboum. Une petite brunette pleure à chaudes larmes au moment où les platines s’arrêtent. Lot de consolation : une barbe à papa. C’est toujours ça de pris.

19h. On file interviewer Nicolas Jaar. Au milieu d’une tournée de trois dates françaises, le New-Yorkais, verre de vin à la main, nous répond en français dans le texte, parle de Villalobos, Trentemoller, Liszt et du Berghain avec passion et pertinence. Chouette type. Dans la loge d’à côté, c’est son protégé Valentin Stip, jeune Breton exilé à Montréal, qui nous parle de pianos en tous genres. Chouette type bis. Les interviews intégrales arrivent très vite…

22h. Valentin Stip galère à jouer plus fort que les premiers gars alcoolisés qui rôdent dans la foule. Nicolas Jaar lui succède. Après un début de set mollasson, tout s’envole. Fin dantesque avec une version hardcore de son remix d’Into The Night, d’Azari & III. Grandiose.

23h45. A quelques pas de là, Mr. Scruff se prépare pour son marathon de plus de quatre heures derrière les platines. Le pilier de Ninja Tune a le smile, mixe divinement bien et offre son mix intégral du soir par ici, avec le mot de passe « carene ». What else ? Dehors, trois excités dévalent un talus à pic pour tenter de rentrer en loucedé par le fumoir extérieur. Mini-course poursuite avec un vigile, qui en perd sa lampe.

01h. La fin de nuit est confiée aux vieux de la vieille. Nicolas Masseyeff, tout d’abord. Le Niçois, protégé du sorcier allemand Stephan Bodzin, nous souffle complètement. Un live techno musclé, varié, sur le fil. Enorme sensation.

02h. L’heure du vétéran. Planqué derrière ses loupiotes, François K et ses 57 piges (dont presque 40 d’activisme dans la techno) déroulent leur techno martiale et pointilleuse.Dans la foule, Manu Le Malin n’en rate pas une miette. En face, Scruff semble tenir la marée et passe des disques de hip-hop. On croise une girafe, mais pas de zèbre.

04h. Direction la Suite, étroite boîte à quelques gouttes de pluie de là. Les éternels ados de Stereoheroes sont en mode turbine. Ils sont sept sur scène, deux en réalité. Faut bien laisser quelques bribes de gloire au manageur.

04h30. Fin du récital sudiste, et place à Club Cheval, représenté ce soir par Canblaster et Sam Tiba. Pas d’œillères chez les Lillois, et c’est tant mieux. Un bon DJ set, qui lui aussi playlistera Gesaffelstein. La moitié de Bromance n’était pas programmée à Astro l’hiver, mais ce fut tout comme, il était partout. Clap de fin. Rendez-vous en août pour la majorité. Mais ça, c’est une autre histoire.

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