Difficile de ne pas se répéter chaque année en vous incitant à venir mettre les pieds à Brest à l’heure d’Astropolis l’été. Pourtant, il nous semble que comme Hugh Grant l’a probablement dit un jour, « il faut dire aux gens qu’on aime qu’on les aime ». Au-delà des personnes organisatrices et de leurs combats depuis la création du festival il y a 22 ans, c’est aussi le cas concernant la programmation impeccable de cette édition 2016. Focus alphabétique de la lettre A à A. D’Agoria à Axel Boman, des croisières Azenor à AZF, d’un festival à l’Ancienne à l’Amour qu’on lui porte. Vous pouvez retrouver toute la playlist ici et en bas de l’article.
Ancienne (à l’) :
Plus vieux festival français techno en date, Astropolis demande chaque année à son public d’apprendre la leçon et ses classiques. Avec les venues d’Emmanuel Top, Kerri Chandler, Andrew Weatherall et Wolfgang Voigt, vous pouvez être assurés de ne pas être entourés que de kids en fluo, mais aussi de quarantenaires punk.
Agoria :
Sébastien Devaud est un habitué du festival brestois. Ne comptez pas sur nous pour vous donner un chiffre exact, mais gardez en tête qu’il a joué « beaucoup » de fois. Dans de nombreuses interviews, le DJ et producteur lyonnais ne cesse de vanter les mérites d’Astropolis, son équipe, son esprit, sa simplicité.
Abdulla Rashim :
Le Suédois signé chez Northern Electronics est un des producteurs de techno sombre et profonde les plus doués de sa génération. C’est aussi un un criminel en puissance qui s’est fait afficher par la télé australienne pour avoir… taggé un train, dans un pays où il faut éviter si on ne veut pas se prendre une amende de 750€.
Atlantic :
Atlantic est le projet live de Cédric Sheva et Midside. Les parties prenantes de TBD et Radio Lune mettent leur petit grain de sel sur la scène électronique bretonne, entre une techno acid et psychédélique. Rendez-vous sur la scène tremplin, le samedi à Keroual.
Antigone (et toute sa clique) :
Avec Zadig, Birth of Frequency et Voiski, ils forment les Unforeseen Alliance, un quatuor de dark techno. Chose assez rare dans le milieu, qui compte peu de « groupes » de quatre machinistes. Au-delà de cette formation, Antigone et ses compères constituent ce que l’étranger considère comme une nouvelle génération de producteurs français au-dessus de la mêlée.
AZF (DJ) :
C’est à Paris que vous pourrez croiser AZF. La DJ a débuté en lançant les soirées Stéréotype à Paris avec une autre platiniste, Parfait, et s’est vue jouer au Showcase, à la Java ou au Social. Aux côtés de Teki Latex, Jean Nipon ou Orgasmic, elle se démarque de plus en plus derrière ses platines dans un techno game parisien où il n’est pas facile de tirer son épingle du jeu.
Alvan :
Guitare, sampling, ukulélé et boîte à rythme, le live d’Alvan rappelle l’attachement d’Astropolis aux musiques des beatmakers. Des ponts évidents se feront dans votre tête avec les projets de Fakear, Flume et Rone où le voyage et l’organique cohabitent avec l’électro. Un artiste sélectionné sur le tremplin 2016.
Axel Boman (B2B Roman Flügel) :
Le Suédois de naissance et Allemand d’adoption a bien digéré 25 ans de house pour proposer sa vision de la chose. Avec Roman Flugel, il va proposer un B2B d’anthologie de musique festive typiquement européenne, loin des codes imposés par Chicago depuis le début du mouvement. A l’instar de DJ Koze, ils proposent leur propre définition d’une musique club et romantique.
Andrew Weatherall :
Au regard de la carrière d’Andrew Weatherall, on ne s’étonne pas tant que ça que les New Order l’ait appelé pour remixer son dernier tube « Restless ». Eminente figure de la new wave, d’une musique expérimentale dansante et amoureux de la scène Madchester, il fera tout ce qui est en son possible pour que votre Shazam ne sache pas où se mettre.
Azenor (Croisières) :
Chaque année, c’est la même épreuve de force : se réveiller suffisamment tôt pour aller aux croisières Azenor, animées par des collectifs invités par Astropolis. Une épreuve rapidement récompensée tant l’expérience de danser sur de la disco ou de la house fiche un sourire indécollable sur le visage des participants. Cette année l’équipe du festival ECHAP et le collectif BR | ST s’occuperont du vendredi, Midweek et La Tangeante le samedi et Vieslpass et Chevreuil le dimanche.
A-Sim :
Autre tremplin poussé par Astropolis avec A-Sim. Mais cette fois-ci, on ne rigole plus. Expérimentations sombres et imprévisibles, volonté d’immersion dans le crâne de son auditoire, bidouillages malsaine, club plongé dans le noir et romances marginales. Entre DJ Stingray et Helena Hauff, tenterons-nous.
Alex Smoke :
Digne représentant de l’écurie anglaise R&S Records drivée par Space Dimension Controller, Alex Smoke propose des lives perchés très haut, ludiques et originaux. De petits bruits extra-terrestres au travail sur les voix, il ravira les fans de SF et de musiques minimalistes.
Amour (toujours) :
Foncez, une fois de plus au Festival Astropolis, qui sans trop se mouiller, propose cette année sa meilleure prog en quelques années, selon nos propres goûts. Que vous aimez finir au petit matin sur le set de la star Maceo Plex, prendre un bain de pénombre avec le live expérimental de Venetian Snares ou les capuches flippantes de SHXCXCHCXSH ou le hardcore de notre Manu le Malin national, vous ne pourrez pas dire que le festival se foute de vous en programmant le TOP 100 DJs de Resident Advisor.
Vous pouvez retrouver toute
la playlist ici sur Whyd.
Crédit photo : Alban Gendrot
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