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The Amplifetes, l’apogée de la pop kitsch

Débarqués de Suède en 2010, emmenés par un leader qui semble avoir été élevé aux côtés de Sébastien Tellier, les Amplifetes sont en vadrouille en France. Depuis qu’on les a quittés, ils  ont passé leur été au bord d’un lac, créé un jeu débile, sorti un clip un peu spé et écrit quelques tubes électro-pop kitsch hallucinée. A lire avec des lunettes 3D.

Votre premier album s’est construit autour d’échanges sur internet. Vous avez gardé la même méthode pour « Where Is The Light » ?

Henrick : Pas du tout. En fait, c’était l’inverse. On s’est retrouvés tous les quatre, à l’ancienne, dans un petit cottage en pleine campagne suédoise, à côté de la Norvège. Nous étions entourés par la forêt, les lacs…

Définiriez vous cet album comme un voyage au coeur de la pop music ?

Henrick :  C’est assez amusant parce que nous venons tous les quatre d’univers musicaux très différents, aussi nous sommes arrivés dans cet album à mélanger nos différents héritages. Ce qui était assez fantastique ! Beaucoup de nos influences viennent de Bowie, les Pink Floyd… Nous avons tenté de tout mélanger dans une optique électro. Nous voulons faire quelque chose qui nous soit propre avec tout ça.

Peter : Ca a toujours été notre but d’aller puiser dans des influences très différentes pour faire notre musique.

Ces différences vous ont-elles déjà posé problème, en tant que groupe ?

Peter : Pas cette fois-ci. Nous avons passé beaucoup de temps ensemble à tourner, à jouer. Nous avons appris à nous connaître d’une autre manière. Et nous avions déjà une vision assez claire d’où nous voulions aller avec cet album. Du coup il s’est fait assez vite. Très vite même !
Henrick : Nous étions tous dans le même état d’esprit créatif. Ca nous a beaucoup impressionné de voir la vitesse avec laquelle nous avons travaillé. 90% de l’album s’est fait dans cette cabane, en une semaine. On pouvait écrire deux chansons en une journée, aller nager un coup dans le lac puis retourner travailler les chansons. Elles ont été perfectionnées à la lumière de l’été suédois, cette lumière permanente. C’est elle qui nous a aidé à aller si vite. Il y a eu une communion d’esprit assez magique. Si quelque chose déplaisait à l’un d’entre nous, nous ne l’utilisions pas.

Justement, cette lumière de votre pays, constamment présente ou absente selon les saisons, influence-t-elle votre musique ? Vous arrivez à avoir envie de danser pendant une nuit qui dure plusieurs mois ?

Henrick : Un journaliste du New York Times a écrit que Stockholm en hiver était la ville la plus silencieuse qui soit. Comme si nous devenions tous muets. Pourtant les suédois sont des gens très heureux. Mais nous aimons notre confort. On va d’un point A à un point B puis on rentre à la maison. Mais durant l’été et le printemps, cela change radicalement. C’est un soulagement, une bénédiction. On vire nos pulls et on profite de cette lumière qui nous a tant manqué. Nous avons eu la chance de travailler cet album pendant cette période.
Peter : D’un autre côté, quand il fait sombre en permanence, nous pouvons utiliser la musique pour changer notre humeur. Quand tu passes 7 mois dans une pièce à perfectionner ta discipline tu crées ta propre bulle créative. Ce sont de bonnes conditions pour travailler, toutes ces heures de pénombre.

Avec 320 points au jeux vidéo (le « Bike Light ») qui accompagne la sortie du single « Where is the light ? », j’ai le droit de gagner le voyage dans le cercle polaire ?

Henrick : Non, il va falloir que tu t’entraîne. Mais t’inquiètes, j’ai fait 300 points au début, moi aussi.

Mais comment vous est venue cette idée ?

Peter : Nous voulions donner quelque chose en retour aux personnes qui nous ont soutenu. Dans cette industrie, ce soutien n’est pas à prendre à la légère. Du coup nous en avons beaucoup discuté entre nous, pourquoi ne pas créer une application ? Un jeu ? Gratuit en tout cas. Donc on a travaillé avec des amis graphistes qui ont fait un super travail. Un sponsor est venu offrir un voyage dans le cercle polaire. Tout ça avec une chanson en prime, c’est une sorte de BA.

Que pensez-vous de la polémique autour du votre clip de « You, Me, Evolution » ?
Peter : Nous savons que c’est une vidéo dérangeante, mais c’est la direction qu’a voulu prendre le réal et que nous avons suivie. Nous aimons aussi le fait que la chanson ne soit pas aussi noire que les images et le message. C’est comme si l’alchimie des deux mettait l’autre avant.

Seriez-vous prêts à enfiler un string éléphant disco pour travailler avec Sebastien Tellier ?
Peter : Non, je crois que je vais d’abord y réfléchir. Mais nous aimerions beaucoup faire une chanson de Noël avec lui.

Avez-vous trouvé la lumière, finalement ?
Nous regardons encore. Mais peut-être que vous la trouverez avec le Bike Light.

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