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Spencer Krug, monstre à six têtes

En dix ans d’activité sur la scène indé canadienne, Spencer Krug a sorti la bagatelle de 22 albums ou EP, le tout via 6 groupes différents. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la quantité ne s’est pas faite au détriment de la qualité. De Wolf Parade à Sunset Rubdown en passant par Frog Eyes, petit tour d’horizon de la galaxie Spencer Krug.

Wolf Parade

Surement le « principal » groupe de Spencer, en tout cas en terme de notoriété, de nombres d’album/ep sortis et de concerts donnés. Tout commence en 2003 lorsque le groupe se fait connaitre sur la scène de Montréal en réalisant les premières parties d’Arcade Fire, avant même la sortie du premier album, époque « Us Kids Know ». Le premier album du quatuor est enregistré aux USA par le leader de Modest Mouse. Sorti en 2005 sur le label Sub Pop, « Apologies to the Queen Mary » est un album culte, l’un des meilleurs albums de rock indé de la décennie. Wolf Parade poursuit sa route jusqu’en 2010 malgré les multiples projets de Spencer Krug. Le dernier album (Expo 86) datant de 2010, toujours chez Sub pop.

 

Moonface

Le projet le plus actuel mais aussi le plus personnel de Spencer Krug. Né en 2010 (à la fin de Wolf Parade), Moonface. Le premier EP, très conceptuel, était une chanson unique de 20 minutes mélangeant la voix si particulière de Spencer avec des mélodies réalisées avec des marimbas et xylophones. Le dernier album de Moonface, sorti fin 2013 chez Jagjaguwar, délaisse xylo, orgues et marimbas pour n’utiliser que le piano et la voix.  » Julia with Blue Jeans On » réussit à transposer l’univers chaotique et tourmenté de l’artiste dans un écrin forcément plus classique et feutré.

 

Sunset Rubdown

Le premier projet qui a rapproché Spencer Krug de l’excellent label Jagjaguwar (Bon Iver, Foxygen, Dinosaur JR…). Le premier album du groupe sort en 2005. Truffé de cassures rythmiques et d’envolées mélodiques, le rock de Sunset Rubdow est encore plus déstructuré et foutraque que ne l’était celui de Wolf Parade. « Dragonslayer », le dernier album du groupe sorti en 2009 est probablement le meilleur disque du groupe, qu’aucun fan de Wolf Parade ne peut renier.

 

Frog eyes

En 2001, Spencer Krug vit en collocation avec un certain Carey Mercer, lui aussi chanteur à la voix écorchée et fragile. Carey lui propose de participer à son nouveau groupe, Frog Eyes. Spencer fera entièrement partie du projet, en tant que pianiste, à partir de 2006 sur deux albums du groupe. Frog Eyes en profitera alors pour faire les premières parties de Wolf Parade pendant un an. Le dernier album du groupe, sorti en 2010, s’est fait sans la participation de Spencer Krug. Il n’en reste pas moins excellent !

 

Swan Lake

La collaboration avec son ancien colloc Carey Mercer s’accentue encore plus en 2006 et vire presque au consanguin quand les deux décident de former un nouveau groupe en compagnie d’un troisième boulimique de projet : Daniel Bejar (membre de Destroyer, Hello, Blue Roses et The New Pornographers !). Le trio « supergroupe » sortira deux albums en 2006 puis 2009, tous deux chez Jagjaguwar et alternant les voix des trois membres du groupe. Plus calme et plus acoustique que Frog Eyes ou Wolf Parade, la musique de Swan Lake conserve tout de même la patte de Spencer Krug. Pour la petite histoire, Spencer s’est amusé à reprendre et réenregistrer un titre de Swan Lake (Paper Lace) sur le dernier album de Sunset Rubdown.

 

Fifths of Seven

Un projet intégralement instrumental : violon / piano / accordéon. Probablement le groupe le moins connu de Spencer Krug, qui a pourtant, encore une fois, su s’entourer à la perfection puisque c’est Beckie Foon (A Silver Mt. Zion, Set Fire to Flames et Esmerine) qui s’occupe du violon sur l’unique album sorti en 2005.

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