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Prince Waly : « La musique ça reste un sport, c’est de la compétition. »

Certains disent « le rap c’était mieux avant » et d’autres font le rap « comme avant ». Prince Waly ne se trouve dans aucune des deux cases et pourtant on pourrait y croire avec le côté ninties qui ressort de ses prods. Non, le rappeur de Montreuil, est juste un mec de vingt-cinq piges, animateur dans une école maternelle, qui, en 2017, essaye de faire de la musique, son boulot.

J’ai appris par un certain groupe [Bon Gamin] qui passe après toi à Marsatac, que tu stressais pour ton concert de ce soir et aussi que tu n’aimes pas tellement sortir de Montreuil ?

Ok ok. *rires* Non ça va ce soir, c’est du bon stress, c’est de l’énergie positive. Après, c’est sur que Montreuil, c’est ma ville et ce mec là est très au courant car il vient souvent à Montreuil aussi. Après tu peux me trouver un peu partout, regarde, je suis à Marseille ce soir.

Pour commencer à parler de ta musique, j’aimerais que tu parles de l’idée première de Junior ?

Junior, c’est l’histoire d’un mec de Montreuil qui a décidé de faire de la musique son boulot. Au début c’était un passe-temps puis c’est devenu un boulot. J’essaye de raconter un peu ma vie, en scénarisant un peu, en la romançant. Junior c’est un mec de 25 ans qui raconte sa vie en musique.

Si je parle de cette idée première, c’est car ce projet a amené un nouveau protagoniste dans ta musique, Myth Syzer. Au-delà des productions, qu’est-ce qu’il t’a apporté, à ta musique et personnellement ?

Honnêtement, il m’a apporté une ouverture sur la musique. Avant j’étais très ninties, très bloqué sur ce style. Au début, j’arrivais qu’à poser sur les instrus de Fiasko Proximo et ensuite Syzer, ça a été le deuxième mec sur lequel j’ai pu poser.

Et ce fut quoi la différence de travailler avec les deux ?

Y a pas de différences sur le fond, juste sur la forme. Chacun à son univers. Fiasko a le sien, Syzer a le sien et ils sont tous les deux ultra lourds.

Comme tu le dis, c’est deux univers différents, dans des styles différents aussi, donc comment tu choisis sur quelles prods travailler ? Comment tu te sens à l’aise avec ces prods ?

Avec Fiasko c’est instinctif, car on travaille depuis près de 10-12 ans. Ces idées sont les miennes, mes idées sont les siennes. Avec Syzer, c’était un peu plus de travail, car on se connaissait pas d’avant. Mais le talent nous a réuni. Il m’a envoyé l’instru de « Clean Shoes », ça a fait « tilt » directement et je me suis dis que si il est capable de me fournir des bons produits comme ça, la suite va être logique. C’est ainsi que ça a abouti sur le projet Junior. Je suis à l’aise sur les deux types de prods, mais au final, si le produit final est bon, c’est ok, on fonce. Et puis avec ces deux là j’ai pu pas mal enchaîner car la musique ça reste un sport, c’est de la compétition. Qui dit compétition, dit entrainement. Qui dit entrainement, dit mérite.

Tu parlais de « scénariser ta vie » tout à l’heure. J’ai lu dans de nombreuses interviews, que ça soit les jeux vidéos ou les films, ça avait une grande importance sur ta musique et la façon dont tu là filmes avec tes clips. Mais je voulais savoir donc si ça avait une influence sur ton quotidien, sur ta vie ?

Ouais beaucoup, j’ai du faire plein de choix dans ma vie, j’ai du faire plein de choses. Des bonnes, des mauvaises. Comment dire ? Par exemple, j’adore les histoires vraies et les biopics parce que tu peux te reconnaître un peu dans les personnages. J’adore regarder les films, où le mec essaye de s’en sortir où il essaye de faire son truc. Parce que je m’identifie beaucoup. Je suis un mec qui essaye de faire son business, qui essaye toujours d’aller vers le meilleur. C’est pour ça que mon film préféré ça reste Paid in Full. C’est une histoire vraie, des mecs de Harlem qui bossent dans une blanchisserie, moi actuellement je bosse dans une école maternelle en tant qu’animateur et voilà. Après ils tombent dans le vice de la vente de dope et ils se rendent compte qu’ils font de l’argent très rapidement. Comme je t’ai dis, on a tous des périodes plus ou moins bonnes, mais voilà. C’est vrai que les films sur mon quotidien, ça joue beaucoup. Par exemple un truc con, mais le film de Ali, je le regarde, je sais que ça va me booster pour la semaine.

Sur cet aspect narratif, y a deux sons qui sortent du lot de l’EP, pour moi, en tout cas, c’est « Vinewood » et « Rally ». Comment tu les as construits ?

Ouais je suis d’accord avec toi, ça reste aussi mes préférés. Sur « Vinewood», c’est assez simple, c’est Syzer qui m’a envoyé une prod et j’étais à fond sur GTA V, avec Franklin et tout. Vu que je suis beaucoup dans la fiction, dans le visuel, j’avais juste enregistré le couplet à l’époque. Loveni a écouté le couplet, il a pété un câble *rires*. Puis il a enregistré le sien et Syzer, à l’écoute, a totalement changé l’instru. A la base, c’était pas ça du tout. Pour ce qui est de « Rally», on cherchait une dernière prod, on va faire un truc qui défonce, mais qui peut parler à la plus grosse kaira et du coup on a sorti Rally. On se livre un petit peu dedans et en même temps c’est un son qui défonce.

J’ai vu que teasé un projet sur Facebook, qui s’appelle « Chez Ace », tu peux en parler ?

Prince Waly : « Chez Ace », c’est une structure qu’on est en train de monter, avec l’équipe, Sara et tout. On est en train de créer quelque chose qui va devenir énorme, on l’espère. En tout cas, j’y crois fort. Fiasko à la prod, moi je suis plus concentré sur les textes, ce soir on va jouer deux/trois morceaux et ça va être dingue. Et j’espère que vous allez être prêt les gars, car va falloir transpirer sur cela.

Ça sera pour la fin de l’année ?

Ça sera pour novembre, je pense.

Et ça sera un sept titres ou un quatorze ?

Un peu moins que quatorze, un peu plus que sept. Je te donne une petite fourchette là *rires*.

Enfin, j’ai vu aussi que tu as posté une photo avec The Alchemist, par rapport à ta date en septembre avec la Red Bull Music Academy. Déjà ça fait quoi de le rencontrer tout simplement et va y avoir quelque chose avec lui ?

Ouais t’as vu, c’est très lourd, c’est très cool. Parce que le mec a fait des très très bons produits. J’ai appris qu’il a bossé avec Kendrick, des Mobb Deep et tout. Donc là que le mec me valide, je peux que kiffer et en plus de faire un son avec lui. Ça va être ouf, nous on prend, on fonce.

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