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Paco Tyson : « Il se passe énormément de choses à Nantes »

Petit nouveau sur la carte des festivals de techno, Paco Tyson entame sa deuxième édition vendredi, à Nantes. Porté par une première année bien rôdée, le festival, proche de l’esprit d’Astropolis, aligne un line-up au poil et veut prouver que la Cité des Ducs a réellement besoin de ce gros festival de printemps, qui convie toutes les familles électroniques. On a posé quelques questions à Nico et Chichi, les deux zinzins qui se sont lancés dans l’aventure sans un copec en poche.

Quand est née l’idée de lancer ce festival dans vos deux têtes ?

Il y a 3 ans, la scène et les teufs explosaient de partout à Nantes, le public était beaucoup trop bouillant et l’envie de plein de collectifs de faire un gros festival se faisait sentir partout. Après en avoir parler à plusieurs, c’est finalement nous qui avons pris la tête du projet et l’avons fait naître.

Pourquoi ce nom ?

Sortir un nom décalé était la priorité. Nos amis de Yodel qui gèrent notre communication avaient pour mission de trouver un nom. On a passé beaucoup de temps à chercher. On sortait pas mal de trucs dans la journée quand chacun avait une fulgurance jusqu’au moment de grâce ou Arnaud Benureau a proposé l’expression de grand-mère: « Noël au balcon, Pâques au tison » qui s’est très vite transformé en Paco Tyson, à prononcer à l’Américaine. On réunissait le fait d’avoir un nom décalé, en relation avec la période sur laquelle on fait notre event et cool comme on le voulait. Au début j’avais du mal à l’assumer puis comme tout nouveau nom, tu t’y fais.

Jusque là il n’y avait pas de festival techno-house-transe-hardcore à Nantes, comment tu expliques ça ?

Il n’y en a pas à Nantes ni dans beaucoup d’endroits, en tout cas à ma connaissance. Le constat est parti d’un fait très simple : ici, il y a un public pour chaque scène, du plus chill au plus violent. Le parti pris fut donc : pourquoi ne pas réunir tout  le monde sur le même spot et faire une grande boum ?

Parlons un peu de Nantes, quelle image avez-vous de votre ville quand on cause musiques électroniques ?

Franchement quand on cause de Nantes et de musiques électroniques, n’importe quel DJ ou orga du coin ne peut qu’être fier(e). Il se passe des trucs toutes les semaines, en gros du mercredi au dimanche soir tu peux danser et faire la teuf dans pas mal d’endroits. Paris, Lyon et Nantes sont les trois villes où il se passe le plus de choses, en d’autres termes on en est très fiers, il se passe énormément de choses dans cette ville.

En créant Paco Tyson, quelle identité avez-vous voulu donner à votre festival ? Qui sont vos grands frères ?

L’identité vient de deux mondes, la teuf et la rave avec Nico et le club avec moi. Le mix des deux donne Paco Tyson, le but du festival étant de mettre en avant toutes les chapelles des musiques électroniques sous chapiteaux en invitant des artistes internationaux, nationaux et en mettant en avant notre scène locale nantaise qui est l’un des points les plus importants pour nous. Soutenir le cru local qui fait bouger notre ville à l’année et qui nous permet d’avoir un public intéressé, connaisseur, nombreux et surtout bien bouillant.

Pour l’héritage, je dirais le grand frère que représente Astropolis. On a des similitudes avec les chap’ et puis surtout on est copains depuis longtemps, ils nous aident à promouvoir notre festival et on s’appelle régulièrement pour parler de pas mal de chose. Les grands bros c’est eux, ça c’est sûr.

Créer un festival en 2017 sur des fonds propres, c’est un peu couillu quand même…

Oui c’est ouf mais on se sentait de le faire donc on a tenter de voir nos banques et ça a marché. On doit beaucoup à l’un de nos banquiers, qui a cru en nous alors qu’on avait que dalle en fonds propres. Plutôt sport de sa part.

Quel regard portez vous sur la première édition ?

Les retours ont tous été très bons, vraiment on ne s’attendait pas à ça. Ça fait plaisir, ça surprend même un peu au début que personne te descende trop. Le plus kiffant c’est ça, c’est que les gens aient été surpris de passer un bon festival alors que c’était la première édition. Après oui il a des choses à revoir, l’an dernier on a un peu merdé l’entrée le premier soir, l’accès était compliqué. Le manque de transport pour venir et repartir est un point sur lequel on a bossé pour ne pas que ça ne se ressente pas cette année.

Vous êtes en petite équipe, pas trop compliqué de tout gérer parfois ?

On est une petite équipe et c’est très bien car on a tous beaucoup de taf, et en même temps on sait quoi faire et comment bien le gérer. Alors, parfois, quand on doit gérer des dizaines de tâches en même temps, on s’emballe et on fait des boulettes. Plus ou moins grosses. Plus ou moins facile à régler. La première de la série pour cette deuxième édition, c’est le virement d’une coquette somme sur le compte d’un artiste de la programmation 2018, mais pas le bon ! Trois jours plus tard, je m’aperçois que le compte crédité était un compte ricain. Mais pas du tout le pays où le montant devait aller. Grosse montée d’adrénaline et de chaleur dans le bureau. Jamais simple de contacter les agences de booking pour dire qu’on s’est trompé de compte. Et intérieurement, bonne flippe sur la récupération de la mise. Heureusement les deux artistes faisaient partie de la même agence et les choses sont vite rentrées dans l’ordre. Coup de l’opération : une perte d’une centaine de dollars due au taux de change américain, une jolie petite frayeur et une grosse suée !

Parlons un peu de cette deuxième édition et de Ricardo Villalobos…

Ricardo c’est une chance folle pour une édition 2, et on le doit clairement à Jef K, qui est un pote depuis très longtemps et qui habite à Nantes depuis un an et demi. Il m’a proposé de l’inviter. Je lui fais un gros big up et le remercie encore.

Paco Tyson, ce week-end à Nantes avec Laurent Garnier, Ricardo Villalobos, Karenn, Steffi, Shanti Celeste, Robert Hood, etc. Plus d’infos ici.

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